C'est le directeur du chantier qui a fait cette annonce ce jeudi en marge d'une réunion du Comité local d'information (CLI) qui a réuni élus locaux, représentants d'EDF et associations écologistes aux Pieux.
Le bétonnage de l'enceinte du réacteur nucléaire EPR devrait donc reprendre "tout début 2013" après près d'un an d'interruption en raison de défauts sur des pièces majeures.Le directeur du chantier, Antoine Ménager, table sur une reprise en janvier ou février.
Fin mai, il avait indiqué que le bétonnage reprendrait avant 2013.
Le dôme du bâtiment réacteur "sera posé l'été prochain", a-t-il dit, alors qu'il devait initialement l'être à l'été 2012, selon EDF, maître d'oeuvre du chantier.
EDF a dû remplacer 45 "consoles", des boîtes métalliques de plusieurs tonnes chacune, disposées sur la circonférence du bâtiment réacteur et sur lesquelles s'appuiera le pont mobile qui servira à manipuler les combustibles.
Ces "consoles" présentaient des défauts de soudure "inacceptables", a rappelé André Teissier, ingénieur EDF, en présentant les mesures prises pour que de tels défauts ne se présentent plus.
"C'est assez incroyable. Les corrections proposées, c'est en fait ce qui a toujours eu cours dans l'industrie, ce que l'on apprend en tant qu'ouvrier", a commenté Yannick Rousselet, l'un des chargés des questions nucléaires de Greenpeace France et ex-chaudronnier.
Pour l'heure, "on n'a pas compris la ou les raisons pour lesquelles les défauts n'ont pas été détectés en usine. Une expertise est engagée", a ajouté André Teissier.
Les consoles ont été fabriquées par Eiffage.
"On est complètement sur notre trajectoire de 2016" pour la mise en service de l'EPR, a toutefois réaffirmé Antoine Ménager. "Le site a son allure (extérieure ndlr) quasi définitive", car EDF a avancé certaines étapes du chantier prévue au départ avant la pause du dôme.
L'EPR de Flamanville accuse quatre ans de retard, selon le dernier calendrier annoncé par EDF à l'été 2011.
A la question de savoir quelles seraient les répercussions du remplacement des consoles sur le coût final de l'EPR, le directeur du chantier a répondu qu'il n'en avait "pas d'idée".
Ce coût a déjà quasiment doublé à 6 milliard d'euros, contre 3,3 mds annoncé en 2005.