Pour sa première déclaration publique depuis sa désignation par le Comité confédéral national, le futur secrétaire général de la CGT critique vivement le plan du gouvernement pour la compétitivité.
Selon Thierry Lepaon, interrogé ce jeudi matin sur RTL, l'octroi d'un crédit d'impôt de 20 milliards d'euros pour favoriser 300 000 créations d'emploi, "ça fait environ 70 000 euros l'emploi" dans le privé "alors qu'on refuse de donner les moyens au service public de notre pays de fonctionner normalement, je pense que c'est une erreur politique".
Le financement de ce plan au moyen notamment d'une hausse de la TVA signifie que "ce sont les salariés, les ménages qui vont une nouvelle fois être mis à contribution", s'est indigné Thierry Lepaon.
Pour le cégétiste, le problème n'est pas le coût du travail, mais le "coût du capital".
Vis-à-vis du gouvernement, le futur leader de la CGT a promis qu'il serait dans les mois à venir un dirigeant "exigeant".
"Ce gouvernement qui a fait une campagne sur les salaires, sur l'emploi, la retraite, les jeunes, doit respecter les engagements qu'il a pris devant le peuple français", il "a des comptes à rendre aux salariés", a-t-il ajouté.
"Aujourd'hui je vois que les mots changent", "le gouvernement est plus attentif à ce que peut dire Laurence Parisot (la présidente du Medef) qu'à ce que peuvent dire les syndicats de salariés", affirme Thierry Lepaon.
Invité à dire s'il était déçu par les six premiers mois de François Hollande, il a répondu "un peu comme tout le monde", "Il y avait beaucoup d'attentes (...) les salariés aujourd'hui sont en passe d'être déçus, ils ont mis beaucoup d'espoirs dans le changement".