La jupe et le T-shirt reçus pour ses 4 ans ont été récupérés par la direction départementale de la cohésion sociale et de la protection des personnes (DDCSPP).
Ces vêtements sont soupçonnés d'avoir déclenché une importante allergie sur la fillette au lendemain de son anniversaire. Le lot restant de ces vêtements, achetés à L'Aigle, a été retiré de la vente.
Les analyses sont en cours. Différents produits sont recherchés dont le diméthylfumarate (DMF), soupçonné d’être la cause de l’allergie. Mais rien n'est avéré pour l'instant, tout comme il n'est finalement plus du tout sûr que ces vêtements aient été fabriqués en Chine, comme cela a d'abord été affirmé la semaine dernière.
Selon Luc Challemel, le directeur adjoint de la DDCSPP, cité dans Ouest-France ce mardi matin, "toutes les étiquettes des vêtements du lot saisi chez le vendeur indiquent « fabriqué en France »".
Par ailleurs, ni les médecins du CHU de Caen, ni les dermatologues n’ont établi de lien indiscutable entre les vêtements et l’allergie.
Si tel avait été le cas, cela aurait été signalé à l’ARS, l'Agence régionale de santé, et la DDCSPP n'aurait pas été informée un mois après les faits par voie de presse.
Pourtant, c'est bien du côté du DMF que les recherches ont été ciblées lors de l'hospitalisation de la fillette à L'Aigle, puis à Lisieux, et enfin au CHU de Caen.
Ce ne serait pas la première fois en effet que ce fongicide, interdit en France depuis quatre ans, serait mis en cause.
En 2008, une série d'affaires liées à des vêtements, des chaussures, des canapés et fauteuils importés de Chine et contenant le produit litigieux avait défrayé la chronique.
Le DMF est contenu dans de petits sachets glissés dans le rembourrage des canapés et fauteuils, ou dans les chaussures, mais il a tendance à s'évaporer et à se transformer en gaz.
Plusieurs cas de contamination par des fauteuils chinois ont été détectés en Finlande et au Royaume-Uni dès 2007. Des médecins, confrontés à cette occasion à des eczémas de contact importants, ont publié un article scientifique sur le produit en juillet 2008 dans une revue spécialisée (British Journal of Dermatology). En France, les cas d'allergie à des fauteuils distribués par Conforama remontent à juin 2008.