Le futur patron de la CGT est revenu sur son parcours, sur sa nomination, sur la politique qu'il mènera à la tête de la centrale syndicale, sur le plan de compétitivité ou encore sur la conférence de presse de François Hollande.
A 52 ans, cet ancien chaudronnier, employé chez Moulinex jusqu'à la fermeture des usines en 2001 est aujourd'hui en 1ère ligne dans son combat pour la défense de l'emploi en France. Ce fils de maçon est un spécialiste des questions économiques et de la formation.
Il est respecté par de nombreux élus de droite comme de gauche et a su s'attirer la sympathie d'une partie du patronat, mais certains anciens salariés de Moulinex ne sont pas toujours très tendres avec le nouveau Secrétaire Général de la CGT, l'accusant parfois de les avoir "abandonnés".
Thierry Lepaon a eu l'occasion de débattre avec Philippe Lefèvre, le Secrétaire Général de la CGPME pour la Basse-Normandie au moment où l'on parle de compétitivité des entreprises, coût du travail, déductions d'impôts, sauvetage de l'industrie française et qu'en parallèle la presse fait ses gros titres sur la crise économique, les fermetures d'usines, licenciements, hausse reccord du chômage (63 000 demandeurs d'emplois en Basse-Normandie à fin septembre).
Concernant les propositions du Medef faites cette semaine, la CGT a accusé le syndicat patronnal de vouloir imposer "une régression historique" en voulant transformer le contrat à durée indéterminée (CDI) "en contrat précaire et licencier à sa guise". Début 2013, quand la CGT devra se déterminer sur ces négociations, elle sera dans un entre-deux avec un secrétaire général, Bernard Thibault, sur le départ et son successeur, Thierry Lepaon, seulement élu en mars.
En attendant, Thierry Lepaon s'est expliqué sur des propositions qu'il juge "inacceptables", notamment sur la flexibilité qui pourrait être demandée aux salariés dans certains secteurs industriels :