Début novembre. Arnaud Montebourg, ministre du Redressement Productif, annonçait avoir reçu une lettre du fonds souverain Libyen du pétrole, qui manifestait un certain intérêt pour la raffinerie de Petit-Couronne placée en liquidation.
Le ministre avait alors demandé à la justice un délai supplémentaire pour le dépôt des offres de reprise. De fait, le 13 novembre, le tribunal de commerce de Rouen avait repoussé au 5 février la date limite qui était fixée initialement au 5 novembre.
Or, aujourd'hui lundi, par un communiqué, le fonds souverain de l'Etat libyen LIA dément toute "intention" d'investir dans la raffinerie. "Les informations rapportées à ce propos ne sont pas justes et les médias n'ont pas pris la peine de les vérifier", affirme-t-il. "Nous n'avons même pas entamé l'étude de faisabilité et de l'opportunité d'investir dans la raffinerie", a indiqué le LIA, soulignant qu'il "ne consentirait des investissements que dans des projets rentables au service des intérêts de la Libye".
Ce communiqué intervient après des critiques acerbes de la part de médias libyens et sur Facebook au sujet de l'intérêt porté par le fonds à une "raffinerie en faillite".
A Petit-Couronne, 470 salariés sont concernés.
Pour rappel, au 5 novembre, une seule offre avait été déposée : celle du groupe NetOil, basé à Dubaï, mais elle avait été jugée "incomplète". Cinq autres candidats potentiels s'étaient déclarés simplement intéressés: Alafandi Petroleum Groupe (APG), basé à Hong Kong, l'Irakien Jabs Gulf Energy Ltd, l'Iranien
Tadbir Energy Development Group, ainsi que les Suisses Activapro AG et Terrae International.
Les représentants de l'intersyndicale seront reçus demain mardi à Matignon.