Une délégation des salariés de la raffinerie Pétroplus de Petit-Couronne (Seine-Martime) a été reçue par des collaborateurs du premier ministre.
Tension
L’intersyndicale des salariés de Pétroplus a été reçue hier soir (mardi 27 novembre) à Matignon. En début de journée les syndicats affirmaient dans un communiqué de presse (à lire plus bas) qu’il était « impératif qu’une solution soit trouvée à l’issue de la réunion qui doit se dérouler ce soir à 18h30 à Matignon. »Après de longues heures de discussions, la délégation normande est sortie déçue.
Qualifiée de « très tendue » cette rencontre n’a pas fait avancer la situation –complexe- de la reprise de la raffinerie. L’intersyndicale attend beaucoup du 4 décembre prochain en espérant qu’un repreneur soit enfin désigné par le tribunal de commerce de Rouen. Sans bonne nouvelle, la menace d’actions dures en décembre est à peine voilée…
VIDEO : l’interview d’Yvon Scornet porte parole de l’intersyndicale des salariés de Pétroplus à la sortie de Matignon.Mardi 28 novembre 2012 :
le communiqué de presse de l'intersyndicale Pétroplus
Soutenu, lâché, l’heure de vérité ?!?
Face à l’annonce du fond souverain Libyen, les membres de l’intersyndicale souhaitent réagir.
Tout d’abord ce retrait ne nous surprend pas , il faut savoir qu’il y a encore quelques jours la Libye n’avait pas de gouvernement. Alors comment s’intéresser à des investissements hors de ses frontière quand le pays est en pleine reconstruction?
Cependant cette annonce, soutenue par le ministre du redressement productif a créé le trouble au sein des salariés de Petit Couronne car pour beaucoup d’entre eux cette solution soutenue par le gouvernement mettait fin à plus d’un an de stress et d’angoisse.
Aujourd’hui le gouvernement doit prendre toutes ses responsabilités.
Il est impératif qu’une solution soit trouvée à l’issue de la réunion qui doit se dérouler ce soir à 18h30 à Matignon.
Le gouvernement a plusieurs solutions.
La première est de soutenir « bec et ongles » l’offre déposée et les lettres d’intentions. Pour cela le gouvernement doit mettre en place toutes les facilités administratives et financières afin de rendre possible une cession dans les plus brefs délais.
Pour information Netoil a demandé le concours du FSI dans la constitution de son offre.
La seconde est de faire prendre ses responsabilités à Shell.
On ne peut pas exploiter les puits de forage en Guyane et se désengager du raffinage car si tel était le cas cela voudrait dire que le gouvernement acquiesce le désengagement de Shell en 2008 laissant sur le carreau 10000 personnes.
De ce fait, cette attribution pourrait être considérée comme une prime à la casse sociale et industrielle.
La troisième solution : la nationalisation.
Cela ne coutera pas grand-chose à la France puisque la raffinerie est en liquidation judiciaire.
De plus cela permettra une maitrise des couts. En effet exploitant l’aval par le biais des puits Guyanais cela pourra être à moyen terme un élément non négligeable pour le consommateur.
Si nous devons mourir ça ne sera pas en silence !!!
La reprise du site est et restera notre priorité
Pour l’Intersyndicale
Yvon SCORNET et Nicolas VINCENT