L'élection dans les Très Petites Entreprises (TPE) pour le choix d'un syndicat a débuté mercredi et durera deux semaines. C'est un scrutin inédit, largement méconnu de ces salariés, peu au fait des enjeux sociaux.
Le scrutin se terminera le 12 décembre, le résultat est attendu le 21 décembre.
il concerne les entreprises de moins de 11 salariés, ainsi que les emplois à domicile (femme de ménage, nounou, etc) à l'exclusion des salariés agricoles.
En Basse-Normandie: 42000 entreprises de - de 11 salariés, pour un total de 110 000 salariés, sont concernées, et 50 000 employés à domicile (pour 116 000 employeurs) soit un total d'environ 160 000 personnes. C'est plus du quart des salariés bas-normands
Ces salariés peuvent, quelle que soit leur nationalité, choisir un syndicat, par voie électronique ou par correspondance.
Les électeurs sont d'horizons très variés: commerces, coiffure, artisanat, spectacle, travailleurs du bâtiment, nounous, garagistes, professions libérales (avocats, architectes, notaires).
Le scrutin est original puisqu'il ne s'agit pas d'élire des représentants -les salariés des TPE n'ayant pas droit à des délégués- mais une organisation, sur son sigle.
Neuf syndicats se disputent leurs voix au niveau national: CGT, CFDT, FO, CFTC, CFE-CGC, Unsa, Solidaires, ainsi que deux autres peu connues (CNT, CAT) et quelque trente autres organisations au plan régional.
La grande inconnue est la participation, qui s'annonce faible, les estimations tournant autour de 10%.Le gouvernement a pourtant alloué 20 millions d'euros pour ce scrutin, notamment pour une campagne de promotion et d'information.
Le résultat de ces élections est crucial pour les syndicats puisqu'il sera agrégé à celui dans les plus grandes entreprises - qui ont déjà eu lieu - pour dresser en 2013 la liste des syndicats représentatifs pour les quatre prochaines années.
L'interview de Rémy Bréfort, directeur régional du travail, des entreprises et de l'emploi: