Au lendemain de l'annonce par EDF du surcoût de l'EPR de Flamanville, les réactions tombent en Basse-Normandie comme ailleurs... Petite revue des commentaires.
Stéphane Travert, député PS de Flamanville, estime que l'EPR est à un "point de non retour" et que le démantèlement du réacteur de 3ème génération "coûterait plus cher" que de l'achever."J'étais sur le chantier il y a 15 jours. On est à un point de non retour sur la construction (...). On n'en est plus à se demander s'il faut l'arrêter. Un démantèlement coûterait encore plus cher. Allons jusqu'au bout", a-t-il déclaré à l'AFP ce mardi.
Début novembre, EDF avait estimé que le chantier avait "son allure (extérieure ndlr) quasi définitive" même si le dôme du bâtiment réacteur ne sera posé selon le planning actuel qu'à l'été prochain, pour une mise en service en 2016.
"La montée du prix peut paraître énorme au regard de la situation économique actuelle, mais elle vient renforcer l'aspect sécurité de la centrale. Je suis rassuré car les conditions de sécurité sont là", a ajouté le député.
Dans un communiqué d'EELV Basse-Normandie, la conseillère régionale écologiste Marine Lemasson a estimé mardi nécessaire au contraire de "ne pas s'enfermer dans une production nucléaire plus coûteuse, plus risquée" alors que, selon elle, le coût du kilowatt du nucléaire dépasse celui de l'éolien.
Pour les écologistes de Basse-Normandie, cette hausse du coût de l'EPR est à rapprocher des investissements "de plus en plus importants" nécessaires dans un parc nucléaire vieillissant, alors qu'un des réacteurs en fonctionnement à Flamanville a eu du mal à redémarrer ces derniers jours.
Pour Greenpeace, ce "énième surcoût qui enterre une filière d’avenir" comme l'association le démontre sur twitter dans ce twwet ci -dessous :
Bref, si on entend peu les pro EPR, les opposants farouches au projet, les anti-nucléaires historiques, eux, s'expriment et s'appuient sur cette dernière actualité pour annoncer la fin du "mythe" d'une électricité nucléaire moins chère que celle d'origine renouvelable, comme l'explique le reportage ci-dessous de Stéphanie Potay et Patrick Mertz :