Le Parti socialiste a interpellé dimanche les responsables de Twitter au sujet du "déferlement de propos homophobes" qu'a entraîné l'ouverture sur le réseau social du mot clef #SiMonFilsEstGay.
Ce hashtag, qui figurait parmi les plus utilisés samedi, a suscité immédiatement une vague de tweets très violemment hostiles aux homosexuels, puis, rapidement, un nombre tout aussi important d'autres tweets s'indignant de cette homophobie.
C'est quoi le délire de Twitter en ce moment ? Après #SiMonFilsEstGay voilà #SiMaFilleRamèneUnNoir Je commence à regretter la fin du monde..
— Thibuch (@Thibuch) Décembre 23, 2012
Dimanche midi, le hashtag #SiMaFilleRamèneUnNoir avait pris le relais dans les tendances les plus populaires répertoriées sur le réseau social.
"Cette situation est préoccupante: il y a quelques semaines déjà, une grande émotion avait été suscitée par un flot de propos antisémites tenus autour du hashtag #unbonjuif.
Ces propos ne sont pas seulement choquants et odieux, ils sont interdits par la loi", écrivent dans un communiqué les secrétaires nationaux du PS aux médias et aux questions de société, Philippe Buisson et Marc Coatanéa.
"Nous demandons donc à Twitter de faire respecter la loi française sur son site. Les discriminations, le racisme, l'antisémitisme, l'homophobie et les appels à la haine sont illégaux et punis par la loi: leur expression sur internet ne fait pas exception à cette règle", ajoutent les deux responsables socialistes.
"Les réseaux sociaux dédiés à la convivialité et au débat ne doivent pas être dévoyés par ceux qui veulent libérer la parole discriminatoire ou raciste.
Le PS rappelle son engagement déterminé contre toutes les discriminations qui doivent être combattues par la loi mais aussi par l'éducation et par le partage des valeurs républicaines", conclut le communiqué.
Le maire socialiste de Paris, Bertrand Delanoë, a également "condamné avec la plus grande fermeté les propos" homophobes tenus par des internautes sur Twitter.
"La liberté d'expression et les réseaux sociaux ne doivent pas être pris en otage par quelques internautes qui ne cherchent qu'à inciter à la haine et au rejet de l'autre", déclare M. Delanoë dans un communiqué, "invitant" Twitter "à prendre ses responsabilités vis-à-vis de ceux qui violent la loi".