Il ne s'agit que d'un test, donc pas de panique.
L'un sera effectué à partir du bâtiment administratif de la préfecture du Calvados, rue Daniel Huet, en plein centre-ville. L'autre, à partir d'un immeuble du quartier de Vaucelles.
Le but est de vérifier le bon fonctionnement de ces sirènes d'alerte dans le cadre de la rénovation du réseau national (RNA) en cas de catastrophes naturelles ou technologiques.
Un réseau qui connaît des dysfonctionnements relevés par la Direction de la Sécurité civile du ministère de l'Intérieur en novembre dernier.
Un litige entre le ministère de l'Intérieur et l'opérateur de télécommunications Orange portant sur l'entretien de ce réseau hérité de la Seconde Guerre mondiale est actuellement examiné par le Conseil d'Etat.
Le contrat, datant de 1950, est simplement tacite et n’implique pas une obligation de service public.
En 2011, Orange a décidé de ne plus assurer ce service. Cette décision a été attaquée début 2012 par la Direction centrale de la sécurité civile qui a demandé à Orange de poursuivre la maintenance. Après plusieurs rebondissements juridiques, le dossier est désormais entre les mains du Conseil d’État. Or, le matériel est ancien et les risques de pannes sont importants sans maintenance préventive régulière.
Le RNA de la France métropolitaine compte 4 300 sirènes qui sont testées chaque premier mercredi du mois à midi lors d'un signal d'essai.
Elles retentissent alors à trois reprises séparées de cinq secondes. Mais certaines ne se déclenchent pas normalement, le signal ne leur parvenant pas.
Elles sont déclenchées à distance par l'intermédiaire de 42 bureaux de diffusion de l'alerte situés dans les préfectures. Il existe également cinq bureaux généraux d'alerte dans des locaux de l'armée de l'air. Enfin, un centre national est situé au Mont Verdun, près de Lyon, où se trouve notamment le Centre national des opérations aériennes (CNOA).
En cas de problèmes de transmissions entre les bureaux de diffusion de l'alerte, les préfets, par un réseau spécial, peuvent demander aux maires de déclencher les sirènes directement.
En cas de catastrophes, la population peut être également prévenue par radio France et les télévisions du secteur public et par les panneaux d'information électroniques présents dans les villes.