A leur tour, infirmiers et aides-soignants refusent d'être des "pigeons".
Un collectif d'infirmiers et aides-soignants baptisé "Ni bonnes, ni nonnes, ni pigeonnes" lancé sur Facebook pour dénoncer les conditions de travail de ces professions appelle à des rassemblements ce lundi 7 janvier dans plusieurs villes de France dont Caen.
Le mouvement, qui compte 27 765 membres sur le réseau social, a été initié au mois d'octobre. Il regroupe "des infirmières, du privé comme du public, libérales ou non, mais aussi des aides-soignantes et des auxiliaires de puériculture" dénonçant des conditions de travail qui "mettent en danger le patient" et réclamant "une revalorisation des statuts et des salaires".
"Nous refusons de contribuer à un système qui privilégie la rentabilité au détriment de la qualité des soins", a souligne la vice-présidente du mouvement, Sarah Guerlais.
Pour faire entendre ces revendications, le collectif appelle à des rassemblements ce lundi dans plusieurs villes de France : Caen, Clermont-Ferrand, Rennes, Bordeaux, Lyon, Nice, Nantes, Orléans, Paris etc.
Une pétition ayant déjà recueilli près de 5 000 signatures a été mise en ligne.
Ses auteurs dénoncent "l'insécurité et la dégradation constantes des soins (...) prodigués à cause d'un système qui sacrifie la qualité à la rentabilité".
Ils appellent les soignants à les rejoindre et les patients à les soutenir afin de défendre leurs "statuts de soignant et la qualité des soins, et forcer le gouvernement à une réforme".