Venus discuter de « dette sociale » les Pétroplus repartent déçus de leur déplacement au siège parisien de Shell

Après un déplacement à Colombes (Hauts-de-Seine) les Pétroplus ont décidé de bloquer un dépôt de gaz de Shell

Déception

Après François Hollande samedi à Val de Reuil, l'intersyndicale des salariés de la raffinerie Pétroplus rencontrait ce matin à Colombes la direction française de Shell, l'ancien propriétaire du site de Petit-Couronne (Seine-Maritime). A la sortie, les représentants des salariés se sont déclarés "très déçus". "Shell ne se sent pas concerné par le devenir social et environnemental du site qu'il a laissé après 80 ans d'exploitation", a déclaré à l'AFP Nicolas Vincent, un des porte-parole de l'intersyndicale CGT-CFDT-CFE/CGC. 
"Le seul côté positif de cette réunion, c'est que Shell accepterait de discuter avec un repreneur potentiel", a-t-il ajouté. La direction de Shell a rappelé de son côté à l'AFP que "sans l'intervention de la société Shell France, la raffinerie aurait été en liquidation dès février 2012 avec des caisses vides, un arrêt brutal et des outils hors d'état de fonctionner". Pour l'avocat des salariés, Me Jean-Marie Valentin, "le sort de la raffinerie était prévisible, mais n'a pas été prévu par Shell".

VIDEO : l’interview d’Yvon Scornet porte parole de l’intersyndicale des salariés de Pétroplus. (Reportage de France 3 Paris-Ile-de France)

Dette sociale

"Nous nous sommes également rendus compte que certains droits des salariés avaient disparus lors de la reprise du site par Petroplus, comme les mesures d'âge. Shell doit prendre en charge ce qui relève de sa gestion passée", a estimé Me Valentin, demandant "des garanties si jamais, il n'y avait pas de repreneur".
Les salariés de Petit-Couronne, qui bloquaient déjà l'expédition de gaz propane appartenant à Shell, ont voté ce midi une nouvelle  action : le  blocage du dépôt de butane. Les syndicats réclament la tenue d'une réunion "tripartite" entre l'Etat la direction et les  syndicats.

Dépollution ?

Les syndicalistes reprochent au géant pétrolier d'avoir laissé une dette environnementale et sociale de 500 millions d'euros lors de la vente du site à Petroplus en 2008. "On ne peut pas demander à un repreneur potentiel de reprendre à son compte 80 ans de pollution", a expliqué M. Vincent à l'AFP, précisant que, selon la législation, le financement de la dépollution du site incombe au dernier exploitant. "Aujourd'hui, nous voulons que Shell contribue à faciliter la reprise du site en s'engageant par exemple sur des volumes de commandes", a-t-il ajouté.
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