L'Association nationale pour la formation professionnelle des adultes était menacée de disparition.
Le premier Ministre, Jean-Marc Ayrault, vient de se porter au secours de l'association, à Caen, en annonçant que l'Etat allait débloquer dès cette année 110 millions d'euros pour venir en aide à l'Afpa, en déficit de 75 millions d'euros fin 2012.
Le Premier ministre, accompagné du ministre délégué à la Formation professionnelle, Thierry Repentin, a visité ce lundi après-midi le centre de l'Association de formation professionnelle pour adulte (Afpa) à Caen, le plus ancien en France.
"Alors que le gouvernement précédent, par impréparation, laissait mourir l'Afpa à petit feu, mon gouvernement s'est mobilisé", a déclaré le premier Ministre à l'issue de sa visite.
Selon lui, c'est "l'existence même de l'Afpa [qui] était menacée".
Les 110 millions d'euros débloqués devraient notamment permettre à l'Afpa, qui a été "soumise ces dernières années à la concurrence sans les moyens d'y faire face", de bénéficier de fonds propres.
La direction de l'Afpa qui emploie 9 150 salariés actuellement assure que l'association serait menacée à court terme de disparition sans l'aide de l'Etat.
Le chef du gouvernement a également indiqué que des "mesures de réorganisation, de réduction des coûts de fonctionnement et de réduction des effectifs" seraient prises. "Mais parce que la priorité du gouvernement c'est l'emploi (...) je prends l'engagement qu'il n'y aura pas de suppression d'emploi, de licenciement économique au sein de l'Afpa", a-t-il assuré.
"Au total, c'est un besoin de financement de près de 430 millions d'euros que l'Etat, les partenaires qu'il réunira et les banques devraient financer", a fait valoir le Premier ministre.
L'Afpa gère environ 200 centres dans toute la France.
Reportage : Aurélie Misery et Claude Leloche