Le 24 novembre dernier, le petit Asim, deux ans, a été emmené par son père loin de son pays d'origine à l'insu de sa maman
Le 24 novembre dernier, Elodie Bellemaison rentre du travail. A la maison, personne. Son fils, Asim, deux ans, et le père de celui-ci sont absents. Sur le moment, elle pense à une promenade. Puis le doute s'immisce dans son esprit. Elle fouille son sac à main et se rend compte que le passeport de son petit garçon a disparu. Ses craintes sont rapidement confirmées quand elle s'aperçoit que les vêtements d'Asim et de son papa ne sont plus dans la penderie. Le mari d'Elodie est retourné chez lui en Egypte en emmenant son petit garçon.
Elle porte plainte immédiatement à la gendarmerie. Les autorités françaises et égyptiennes tentent d'établir une médiation. En vain. Dans une lettre, le père de l'enfant explique que "l'enfant n'a pas besoin de sa mère". Celle-ci n'a pas vu son fils depuis deux mois et obtient difficilement de ses nouvelles. Les dernières remontent au 1er janvier. "Moi, j'envoie tous les jours quelque chose en espérant avoir des nouvelles de mon fils, mais il n'y a rien."
Les autorités n'ont pu contraindre le père à rendre Asim à sa maman. Le couple n'étant pas séparé, le mari d'Elodie bénéficie des mêmes droits sur l'enfant. La maman se bat à présent pour obtenir le divorce. La procédure s'annonce longue et compliquée. Ce douloureux événement est la suite d'une relation conflictuelle. La famille a vécu entre l'Egypte et la France pendant deux ans avant de s'installer de façon permanente en Basse-Normandie en avril 2012. Dans un texte publié sur internet, Elodie raconte qu'elle s'est déjà faite "arracher son fils" à deux reprises en Egypte par son mari.
Reportage de Marion Fleutry et Charlotte Krebs