Les épisodes du feuilleton de la raffinerie de Petit-Couronne se suivent et se ressemblent : après le dépôt de nouveaux dossier de reprises, un nouvelle attente débute
« Hier on voulait nous mettre à mort »
Yvon Scornet, le leader de l’ intersyndicale des salariés de la raffinerie Pétroplus a passé sa journée à répondre aux questions des journalistes des médias français. A 19h il a fait le choix d’aller à Paris pour être l’invité du Grand Journal de Canal Plus. C’est d’un ton grave qu’il a évoqué la réunion de lundi soir (4 février) à Matignon : « c’était très tendu, on voulait nous mettre à mort, mais aujourd’hui [après l’annonce d’A. Montebourg sur RTL] on va pouvoir étendre l’aide de l’Etat à toutes les offres ».En effet le scoop de la soirée de ce mardi c’est l’annonce de 5 offres de reprises.
Cinq candidats se sont déclarés pour reprendre in extremis la raffinerie Petroplus dont un groupe égyptien qui n'avait pas auparavant manifesté son intérêt pour le site rouennais, a révélé mardi soir le gouvernement après l'expiration du délai fixé par la justice.
Deux de ces offres "paraissent sérieuses et financées", a annoncé le ministère du Redressement productif dans une déclaration à l'AFP. "Il s'agit de l'investisseur suisse Terrae et de l'énergéticien égyptien Arabiyya Lel Istithmaraat", a précisé le ministère, ajoutant que "le gouvernement a accompagné ces repreneurs et poursuit ses efforts au côté des industriels de manière à rendre possible la reprise de la raffinerie".
Le représentant du groupe égyptien en France, Michel Billard de la Motte, a assuré à l'AFP avoir déposé "un plan de reprise complet de la raffinerie de Petit-Couronne", qui prévoit "la reprise de la totalité du personnel", sauf une soixantaine de salariés qui veulent prendre leur retraite.
Une longue attente
Reste encore une fois à attendre l’examen de ces dossiers de reprises et à vérifier le contenu, la teneur et la crédibilité financière des ces offres. Une attente, des tracasseries et des lenteurs administratives qui, en dehors du discours syndical tenu devant les micros, lassent certains salariés pour qui le scénario d’un plan social se précise. Effet de la fatigue, de l’anxiété et de l’énervement ? Conséquence d’une situation qui dure depuis plus d’un an ? La réponse est dans les propos de Nicolas Vincent , le porte parole de l’intersyndicale resté ce mardi soir à Rouen : un Comité d’Entreprise extraordinaire doit se tenir ce mercredi 6 février…VIDEO : Nicolas Vincent porte parole de l’intersyndicale des salariés de la raffinerie Pétroplus de Petit-Couronne invité en direct dans le journal télévisé 19 20 de France 3 Haute-Normandie du mardi 5 février 2013 présenté par Colombine Denis.