Dans un communiqué publié ce mercredi 6 février, la préfecture de Seine-Maritime précise les modalités de reprise de l’activité de l’usine chimique et annonce vouloir "tirer les conséquences de cet événement"
Fin officielle de la crise
Elle était venue de Berlin en urgence à Rouen dès le lendemain de la fuite de gaz de l’usine Lubrizol pour dire que résorber ce dégagement d’odeur «allait prendre du temps». 15 jours plus tard, Delphine Batho, ministre de l’Ecologie, du développement durable et de l’énergie annonce dans un communiqué « la fin de l'incident survenu le 21 janvier dernier, dans l'entreprise LUBRIZOL, qui avait généré des odeurs incommodantes. »Quant à Pierre-Henry Maccioni, (qui avait pris avec plusieurs jours d’avance ses fonctions de préfet de la région Haute-Normandie et de la Seine-Maritime à cause de cette affaire), il a décidé « la levée du plan particulier d'intervention (PPI) ainsi que la cellule de crise ».
Dans le même communiqué la préfecture se veut encore une fois rassurante en rappelant que « les émissions de mercaptan, à la cheminée de l'usine, n'ont à aucun moment atteint des niveaux susceptibles d'avoir des effets nocifs sur la santé ».
Un rapport sur les causes de l’incident
La ministre avait raison : les opérations ont pris du temps : après neutralisation la première semaine et enlèvement pour destruction de la substance malodorante, la deuxième semaine a été consacrée au nettoyage de la cuve et ces derniers jours au fond de la cuve. Le processus de neutralisation, d'enlèvement, et de nettoyage a été en permanence contrôlé par la DREAL.Quant à l'entreprise Lubrozol, elle a été progressivement autorisée à redémarrer ses activités, à l'exception de l'unité dans laquelle figure la cuve qui a présenté le dysfonctionnement. Le préfet Maccioni annonce par ailleurs que Lubrizol doit présenter un rapport complet sur les causes de l'incident, les mécanismes qui ont conduit à ce dégagement d'odeurs incommodantes, les relevés réalisés pendant l'incident, et les mesures correctives susceptibles de garantir contre toute répétition d'un tel incident.
Le préfet ne lèvera la suspension d'activité de cette unité qu'après analyse de ce rapport par la DREAL et validation des mesures correctives.