Prix du lait : après le Salon de l'agriculture, les difficultés continuent

A peine le Salon de l'agriculture refermé et les difficultés quotidiennes des éleveurs reprennent le dessus. Les syndicats attendent des mesures concrètes.
 

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Et ce, d'autant plus que le Salon a fait bouger les lignes pour les producteurs de lait.

D'un côté, cette grande vitrine nationale leur a permis de faire entendre leur détresse, de l'autre, elle a été l'occasion pour le gouvernement d'imposer une remise à plat des relations entre producteurs, transformateurs et distributeurs de lait.

La veille de l'inauguration du Salon, la Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL) interpellait le président de la République réclamant "des mesures concrètes" pour les sortir de l'impasse.

Le le,demain, François Hollande leur répondait, promettant un soutien "exceptionnel". Le problème était posé. Il s'est imposé comme le fil conducteur du défilé des ministres au Salon.

L'attention s'est focalisée sur les éleveurs laitiers. Et après ? 

En 2012, les coûts de production des éleveurs laitiers ont augmenté de 30 euros pour 1.000 litres, selon la FNPL qui demande que le prix du litre de lait augmente de deux à trois centimes pour absorber cette augmentation.

Mais la plupart des transformateurs continuent de leur acheter le lait  310 euros en moyenne les 1.000 litres.
La faute à la grande distribution, se justifient les industriels. Elle tire les prix vers le bas pour attirer le
consommateur.

"Entre la distribution et nous, c'est le pot de fer contre le pot de terre: cinq grandes enseignes contre des centaines de PME, le rapport de force est complètement déséquilibré", explique Jehan Moreau, directeur de la fédération nationale des industries laitières.

Pour pallier cette situation, les ministres Stéphane Le Foll (Agriculture) et Pierre Moscovici (Economie) ont évoqué une révision de la Loi de modernisation de l'économie (LME) qui encadre les relations commerciales, si les distributeurs ne prenaient pas leurs responsabilités.

"Ce qu'on a constaté, c'est qu'il existe une loi mais qu'elle est mal appliquée. On va donc la faire appliquer par tous les acteurs car certains s'en exonèrent", a déclaré Stéphane Le Foll.

Aucune enseigne ne s'est manifestée au cours du Salon de l'agriculture sauf une : Système U. 

Jeudi dernier, son PDG, Serge Papin, annonçait qu'il était prêt à payer le lait plus cher aux éleveurs et faisait une proposition : la mise en place de "contrats tripartites entre les producteurs, les transformateurs et les distributeurs".

Aujourd'hui, la grande distribution passe des contrats avec les industriels pour acheter les produits laitiers et les industriels passent des contrats avec les éleveurs pour leur acheter le lait.

Mais ces contrats bilatéraux ne permettent pas de répercuter les hausses des prix des matières premières de façon satisfaisante, selon Serge Papin.

Vendredi, la FNPL, branche de la FNSEA, se félicitait "d'avoir attiré l'attention du gouvernement, du monde politique et économique" mais prévient qu'elle "ne se satisfera pas de bonnes intentions".

D'autant plus que, selon elle, il y a d'autres sujets qu'il faut régler : l'empilement des normes environnementales, comme la directive sur les nitrates qui les pénalise, ou la négociation de la future Politique agricole commune (PAC) qui doit permettre un rééquilibrage des aides en faveur des éleveurs.

 

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