Attentat de Karachi : les employés de la DCN auraient travaillé dans l'illégalité

Au terme d’une longue enquête, le journaliste de France-Inter Benoît Collombat affirme, ce lundi matin, que les victimes de l’attentat du 8 mai 2002 (onze morts, plusieurs blessés), employés de la Direction des constructions navales,  travaillaient dans des conditions illégales.

L’enquête du juge Marc Trévidic sur l’attentat de Karachi au Pakistan vient de s’enrichir d’un nouvel élément. 

En principe considérés comme des ouvriers de l’Etat, les employés cherbourgeois de DCN étaient en fait salariés d'une entité privée, DCN Log, qui les avaient prêtés au ministère de la Défense pakistanais dans le cadre du contrat d’armement Agosta.

De ce fait, ces employés n’auraient pas bénéficié de la protection normalement accordée par l’Etat français  à ses agents. Selon le journaliste de France-Inter, la situation était connue des responsables de DCN depuis plusieurs années.

Dès juin 2001, un spécialiste des questions juridiques rattaché à la direction de DCN Cherbourg, aurait alerté sa hiérarchie sur les risques que les salariés couraient en terme de sécurité. Alerte restée sans suite.

"Nous avons été sacrifiés sur ce contrat", résume aujourd'hui Gilles Sanson, l'un des survivants de l’attentat.

Son avocate, Me Marie Dosé, devrait demander dès demain mardi au juge Marc Trévidic, en charge du dossier, de procéder à une série d’auditions. L’avocate souhaite notamment entendre Jean-Marie Poimboeuf, alors directeur de la DCN.

Le reportage d'Alexandra Huctin et Patrick Mertz 


Me Marie Dosé, avocate de 3 des 6 survivants à l'attentat de Karachi était l'invitée de notre 19/20 lundi soir en direct de Paris :

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