Le principal suspect dans la mort du jeune Alexandre Junca, l'alençonnais Mickaël Baehrel, qui avait reconnu lors de sa garde-à-vue début avril "avoir frappé Alexandre à la tête, de façon violente" est depuis revenu sur ses aveux, a-t-on appris ce vendredi auprès du parquet de Pau.
"Il a écrit une lettre dans ce sens, il y a une dizaine de jours au juge d'instruction", a précisé le procureur de la République Jean-Christophe Muller à une correspondante de l'AFP, confirmant une information de Sud-Ouest.
"Ce n'est pas la première fois qu'il se rétracte, (...) il sera interrogé de nouveau par le juge la semaine prochaine", a ajouté le procureur.
L'avocate de de Mickaël Baehrel, Me Carine Magne, n'a pas souhaité faire de commentaires.
Selon une autre source proche du dossier, l'homme de 27 ans originaire d'Alençon, dans l'Orne, "a une personnalité très fluctuante, on peut s'attendre de sa part à d'autres rétractations (...) Ses aveux sont déjà circonstanciés, cette nouvelle lettre ne change rien à la procédure en cours".
Parallèlement, la Cour d'appel de Pau a refusé vendredi de remettre en liberté le complice présumé de Mickaël Baehrel, Claude Ducos, en invoquant "le souci de sauvegarde de la manifestation de la vérité".
Il a été mis en examen et écroué le 6 avril pour "assassinat", "enlèvement" et "séquestration de mineur" en bande organisée", nie toute participation au crime. Il avait demandé mardi sa remise en liberté.
Selon Mickaël Baehrel, il l'aurait aidé à faire disparaître le corps du jeune Alexandre Junca. Les indications sur sa géolocalisation, et sur ses interlocuteurs, données par les relevés de téléphonie mobile, montrent qu'il se trouvait à des points en rapport avec l'affaire, et qu'il a téléphoné au principal suspect, à des moments-clés.
La cour a estimé que "manifestement il n'a pas tout dit en ce qui concerne ses actes et son comportement" après le décès d'Alexandre.