Il est l'une des têtes d'affiche de la soirée blues ce mardi à Coutances. Il perpétue le genre créé par son père, Clifton Chenier, le Zydeco.
"Mon père m'a toujours dit: Fils, quand je partirai, il faudra que tu perpétues cette musique." Cette musique, c'est le Zydeco. "Autrefois, on appelait ça la Lala music, c'est un mélange de blues, de boogie, de valse. Mon père Clifton Chenier lui adonné le nom de Zydeco, elle repose sur l'accordéon, le washboard et la batterie avec un tempo enlevé. "Le fils, C.J perpétue désormais l'héritage.
Et pourtant, ses premiers amours sont le jazz et le saxophone. "J'ai grandi avec ma mère. Elle ne jouait pas de musique. Mais pour plusieurs raisons, j'ai toujours voulu en jouer. Mon père était parti de la maison. Ce n'est que plus tard que j'ai découvert à quel point il était connu. Finalement, ma mère m'a inscrit à quelques leçons de piano puis je me suis mis au saxophone, un instrument qui m'a accompagné durant toute ma jeunesse."
CJ apprend à connaître son père et sa musique, une fois adulte. "Quand j'ai commencé à jouer avec lui, je voulais jouer du jazz au saxophone. Puis j'ai découvert les effets du Zydeco sur le public. Je n'avais jamais vu les gens réagir comme ça à un concert de jazz, ni même à un concert de funk. Quand j'ai vu quelle joie cette musique leur procurait, j'ai été conquis par cet enthousiasme et le public m'a fait aimer cette musique. A 23 ans, j'ai commencé à dire: le Zydeco est la musique que j'aime jouer." Pour CJ Chenier, un bon concert "c'est quand tout le monde sourit."
Découvrez ci-dessous un petit set improvisé par CJ Chenier sur la plage de Blainville-sur-Mer