Le tribunal correctionnel de Dieppe a prononcé une peine de deux mois de prison avec sursis, plus le retrait d'un an du permis de pêche et à une amende de 200 euros pour destruction d'espèce protégée et pêche dans une zone interdite.
Pour se rendre intéressant
Le cadavre d’un phoque veau-marin avait été découvert sur la plage du Tréport un matin d’avril 2012. Espèce protégée, l’animal égorgé à l'arme blanche et portant des traces de violences au niveau de la boite crânienne, avait été autopsié après une enquête menée par la gendarmerie et de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) .Enquête qui avait permis (en novembre 2012) d'identifier l'auteur des faits : un pêcheur à pied de 21 ans qui avait pris l’habitude de tendre ses filets sur la plage du Tréport, à moins de deux kilomètres de l’embouchure de la Bresle.
En avril dernier, au cours de son procès, il s'est défendu d'avoir tué l'animal et avait affirmé avoir trouvé le phoque mort sur la plage. Il s'était pourtant auparavant vanté auprès de sa petite amie de l'avoir tué, pour, selon lui, se "rendre intéressant".
Vendredi dernier ( 3 mai) le tribunal l’a finalement condamné à deux mois de prison avec sursis, au retrait d'un an de son permis de pêche et à une amende de 200 euros pour destruction d'espèce protégée et pêche dans une zone interdite.
Il a aussi été condamné à indemniser trois associations parties civiles (Picardie Nature, l'Association pour la protection des animaux sauvages et la Fédération de Seine-Maritime de pêche et de protection dans les milieux aquatiques).