Pas vraiment une surprise puisqu'on savait déjà que l'Etat et les collectivités territoriales n'avaient pas les moyens de financer ce projet initial.
Mais les élus Bas-Normands, réunis au Conseil régional ce lundi 13 mai pour plancher sur le sujet, ont préféré accepter quelques compromis plutôt que de voir la future LNPN purement et simplement annulée.
L'essentiel des travaux se fera entre Paris et Évreux dans un premier temps
Chiffré à plus de 10 milliards d'euros de Paris à Cherbourg d'une part et de Paris au Havre, d'autre part, le projet intermédiaire proposé ramène le coût entre 5 et 6 milliards d'euros, soit, pour ainsi dire, la moitié du budget initial.
Pour cela, les travaux se concentreront sur la zone de Mantes-la-Jolie, le noeud ferroviaire fatidique où les lignes régionales rejoignent celles de la banlieue parisienne. Egalement au programme, une nouvelle ligne entre Rouen et Yvetot et entre Mantes et Évreux. Le tout à l'horizon de 2025.
Pas l'idéal pour les Bas-Normands, mais ce projet intermédiaire permettrait quand même de gagner 20 minutes sur le trajet Caen-Paris et 30 minutes sur le Cherbourg-Paris.
Attention, les coûts prévisionnels ne comprennent que les infrastructures, pas le matériel roulant qu'il faudra néanmoins remplacer un jour ou l'autre tant les rames actuellement en service sont au bout du rouleau !
Une seconde phase de travaux est à l'étude, à hauteur de 8 milliards d'euros et à l'horizon 2030, celle qui permettrait de faire durablement gagner du temps aux usagers Bas-Normands.
Ce projet moins ambitieux, mais plus réaliste sera défendu devant la commission Mobilité 21 présidée par le député-maire PS de Caen, Philippe Duron, le 15 juin prochain.
Laurent Beauvais, président PS du conseil régional de Basse-Normandie, est l'invité de notre 12/13 sur ce sujet ce mardi 14 mai.