Une hydrolienne de 4 mètres de diamètre était présentée ce vendredi à Cherbourg. Ce prototype, assemblé aux CMN, sera installé dans le Raz Blanchard pour que les experts testent sa résistance et ses performances.
A Cherbourg, les énergies renouvelables sont devenues un nouvel "eldorado" pour les industriels. En février dernier, la ministre de l'écologie Delphine Batho, donnait le coup d'envoi des travaux d'extension des quais et du terre plain des Mielles. Le site doit accueillir les futures usines de constructions de pales d'Alstom dans le cadre du développement des éoliennes marines. Le chantier de l'éolien maritime est donc lancé. Un autre se profile: celui de l'hydrolien. Et là aussi, chacun espère tirer son épingle du jeu.
Les Constructions Mécaniques de Normandie (CMN) peinent actuellement à décrocher des contrats de bateaux à l'export. Une bonne partie de son personnel est en chômage partiel. L'hydrolien pourrait constituer un appel d'air. L'entreprise s'est associée au consortium GDF-Suez et au le turbinier allemand Voith Hydro. Fin avril, un prototype d'hydrolienne a débarqué à Cherbourg. Les pâles ont été assemblés sur le chantier naval des CMN. Ce prototype était présenté ce vendredi. Dans quelques semaines, il sera acheminé par bateau sur un site écossais pour effectuer des tests.
Si ces derniers sont concluants, cette technologie pourrait intégrer le parc pilote du Raz Blanchard à partir de 2015. 160 tonnes, 18 m de long et 4 m de diamètre: ce type d'hydrolienne est très difficile à transporter. Le trubinier allemand souhaiterait donc les faire construire sur place par les constructions Mécaniques de Normandie.
Reportage de Stéphanie Potay et Sylvain Rouil