Ce jugement porte à trois le nombre de pêcheurs britanniques condamnés pour des faits similaires en moins de six mois en Basse-Normandie.
Le Van Dijk, un chalutier de 33 mètres, avait été intercepté en janvier au large du Calvados alors qu'il pêchait illégalement dans les eaux territoriales françaises. L'un des dispositifs permettant de le repérer avait éét coupé.
Le navire avait à son bord 21 tonnes de coquilles - qui ont été rejetées à la mer - quand, selon les Affaires maritimes, les plus grands bateaux normands, qui
font 15 mètres, en ramènent 3,6 tonnes au maximum. "C'est beaucoup plus que ce que peut pêcher un navire français", avait souligné lors de l'audience, le 15 mai, le procureur de la République à Caen, Bertrand Gouarin, dont le tribunal correctionnel de Caen a suivi les réquisitions.
Le parquet avait toutefois reconnu que le capitaine, âgé de 47 ans et au casier judiciaire vierge, avait essayé de tracer la frontière entre les eaux territoriales, qui ne figurait pas sur sa carte. A la barre, le marin avait dit "regretter" avoir fait "une erreur de calcul".
Il avait assuré avoir coupé son système de localisation IAS uniquement pour éviter d'être repéré par des navires concurrents.
Deux autres bateaux, écossais, ont été condamnés récemment à Caen à 5 000 et 20 000 euros d'amende, après avoir été contrôlés en septembre avec respectivement 8,5 et 14 tonnes de coquilles pêchées illégalement.
Ces différents franco-britanniques, qui se sont parfois traduits par des invectives et des jets de projectiles entre bateaux, sont survenus dans un contexte de ressource coquillière exceptionnellement abondante en baie de Seine cet hiver, et alors que la réglementation encadrant cette pêche est beaucoup plus restrictive en France afin précisément de protéger cette ressource, selon l'Ifremer.
Avec AFP