Ce journaliste, bien connu des cherbourgeois, se présente sans étiquette et pourrait bien bousculer cette élection. Il fonde une liste citoyenne et appel à l'ouverture. A compter de ce jour, il n'écrira plus d'éditorial à la Presse de la Manche.
Sa réputation ? Il la doit à la Presse de la Manche et à son édito, qui lui vaut parfois les honneurs des revues de presse nationales. Officiellement à la retraite, Jean Levallois continuait à écrire son billet d'humeur tous les matins, jusqu'à aujourd'hui. Pour éviter tous conflits d'intérêts, sa collaboration avec le quotidien cesse à compter de ce mardi 1er octobre. Jour de sa candidature.
Journaliste le jour, homme politique le soir
Il travaille à la Presse depuis 1969, d'abord en tant que secrétaire de rédaction, puis comme journaliste et enfin il co-dirige la rédaction, et signe l'éditorial. Dès 1971, il est élu conseiller municipal sur la liste du Dr Jacques Hébert - Union pour la nouvelle République (UNR). Ce « gaulliste social », comme il se définit, claque la porte de l'UMP et de l'opposition municipale en décembre 2012. Il déclare alors ne pas se reconnaître dans son président.
Impliqué dans les caisses d'épargne et dans l'habitat HLM
Journaliste, homme politique, il s'engage au sein de la Caisse d'épargne. En 1970, il commence comme membre du conseil d'administration de la caisse cherbourgeoise et finira en 2008, par être président du conseil d'orientation et de surveillance de la Caisse d'épargne de Normandie. Idem dans l'habitat, le président de la SA d’HLM du Cotentin va gravir les échelons jusqu'à devenir membre du conseil national HLM.
Un homme de réseau
Autant dire qu'il connaît du monde à Cherbourg et que tout Cherbourg a entendu parler de lui. Lorsqu'il démissionne de l'UMP, il y 10 mois, il ne mâche pas ses mots :
David Margueritte, candidat UMP, appréciera. Jean-Michel Houllegatte, le maire actuel (PS) déclarait alors : " Votre décision vous honore.Vos prises de position ont permis de faire progresser l’action municipale. »"Je ne suis ni en adéquation avec son président national, ni avec son président local ».
Une opposition "citoyenne"
Il se présente aujourd'hui sans étiquette et déclare vouloir mener une liste "d'opposition citoyenne". Parmi ses soutiens, les conseillers municipaux Régine Villedieu, André Corbin ou encore Nicolas Calluaud, (chef de file de l'UDI dans le département) ainsi que huit autres personnes, dont deux adhérents de l'UMP.
Cette liste est dit il : «ouverte à tous qu'ils aient des opinions de droite, de gauche ou du centre».
le reportage et les réactions recueillies par Stéphane Potay et Claude Leloche