Caen : vers l'élection d'Emmanuelle Cosse au congrès des écologistes

Le congrès d'Europe Ecologie-Les Verts s'orientait ce samedi à Caen vers l'élection à la tête du parti d'Emmanuelle Cosse, après un accord entre la motion majoritaire soutenue par Cécile Duflot et une autre motion.

Peu avant 14 heures, trois motions ont été déposées, a annoncé le parti :  "Pour un cap écologiste" d'Emmanuelle Cosse, soutenue par Cécile Duflot (38,29% des votes des militants) a fusionné avec "Via écologica" (17,07%) tandis que LMP (20,58%) d'Yves Cochet, plus à gauche, a fusionné avec "Avenir écolo" (6,30%) et, troisième liste, "LOVE" d'Eva Joly (8,76%).
Arithmétiquement,  Emmanuelle Cosse devrait donc l'emporter lors du vote des délégués.

La colère d'Yves Cochet

"J'attends les votes et sinon on sera dans l'opposition (...) Sur le papier, ils ont gagné mais politiquement c'est honteux", a déclaré à la presse Yves Cochet.
"J'attends le vote des délégues", "il est anormal que le même groupe dirige deux ministres, la présidence du groupe au Sénat, la présidence du groupe à l'Assemblée nationale et la direction du parti, c'est anti démocratique", a-t-il  poursuivi.

"Pour un cap écologiste" est soutenue par les deux ministres EELV, Cécile Duflot (Logement) et Pascal Canfin (Développement), les chefs de file des parlementaires, Jean-Vincent Placé au Sénat, Barbara Pompili et François de Rugy à l'Assemblée nationale, et le numéro un du parti, Pascal Durand.

Les votes seront clos à 18H00 et les résultats proclamés peu avant 20H00.


Durand déplore la division du parti écologiste

Pascal Durand, secrétaire national d'Europe Ecologie-Les verts (EELV) pour encore quelques heures, a déploré les divisions du parti, appelant à "dépasser les querelles d'ego" lors  de son discours d'ouverture, un peu chahuté.
"Si nous savons pas nous rassembler, comment voulez vous que la société nous entende ?", a-t-il demandé à la salle.
"Il faut savoir dépasser nos querelles d'ego, il faut savoir dépasser nos querelles de poste, il faut regarder l'intérêt général, ce que nous portons vers l'extérieur. Pourquoi faut-il attendre le dernier moment pour définir la ligne conjointe de ce mouvement, ce n'est pas raisonnable", a-t-il ajouté, sifflé et applaudi à la fois par la salle.
"Nous n'arriverons à rien, nous n'arriverons à rien vers l'extérieur, nous n'arriverons à rien aux municipales, nous n'arriverons à rien aux européennes, nous n'arriverons a rien aux régionales si nous ne sommes pas déjà nous en capacité de créer une majorité, un rassemblement stable qui permette à ce mouvement de parler d'une voix unie", a-t-il dit.
"Je ne vise la responsabilité de personne sur ces échecs,  tout le monde est responsable", a estimé Pascal Durand qui a renoncé il y a plusieurs semaines à se présenter à sa propre succession.
"C'est la manière dont nous voulons gérer ce parti qui est en cause, arrêtons de nous accuser les uns les autres, c'est un choix collectif", a-t-il déclaré.
"Je vous demande d'entendre le fait que certaines personnes de ce parti considèrent qu'on se grandirait et qu'on y gagnerait à trouver des lignes claires qui soient définies tranquillement et non pas dans le couloirs d'un congrès au dernier moment", a lancé Pascal Durand, signataire de la motion majoritaire.

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