Municipales à Caen : la campagne se joue aussi sur Twitter

La bataille pour le fauteuil de maire de Caen est bien engagée sur le réseau social Twitter. 

En politique aujourd'hui, difficile de ne pas être sur Twitter, surtout quand on s'engage dans la conquête (ou reconquête) d'une grande ville. 
A Caen, à l'exception du FN et de l'extrême gauche, toutes les têtes de liste potentielles sont présentes sur le réseau social. Aujourd'hui, elles l'utilisent surtout pour relayer leurs initiatives et déplacements de campagne. Les échanges de coups ne sont pas encore à l'ordre du jour.

Philippe Duron se démultiplie sur Twitter

Philippe Duron, le député-maire sortant socialiste, n'est pas un novice sur Twitter. Il a déjà plus de 3000 tweets au compteur et 2344 personnes le suivent. 
C'est avec son compte personnel qu'il a récemment remis à la sauce caennaise un slogan bien connu des années 80 : 

#Caen au secours la droite revient.Le pharmacien Lailler qui vient de recevoir un blâme de son ordre professionnel.

— Philippe Duron (@PhilippeDuron) 2 Décembre 2013

Mais pourquoi se contenter d'un compte Twitter quand on peut en avoir plusieurs ?
En novembre, l'équipe de Philippe Duron a créé un compte Twitter dédié à la bataille des municipales, qui utilise le hashtag #Caencestmieuxmaintenant (le slogan de la campagne) : 

Ce compte de campagne n'a encore que 125 abonnés, et a produit un peu moins de 300 tweets. Mais il a déjà servi pour quelques petites passes d'arme (pour l'instant très mesurées) avec les formations adverses :


Philippe Duron peut aussi compter sur le compte "Jeunes avec Duron", qui se présente comme le "Rassemblement de la jeunesse caennaise souhaitant la réélection de Philippe Duron". 227 abonnés et un humour un peu potache : 



Rudy L'Orphelin la joue perso

Les écologistes d'EELV ont choisi de partir de leur côté pour ces élections caennaise en présentant une liste autonome au premier tour (quitte à se rallier à Philippe Duron au deuxième tour). Sur Twitter, la tête de liste verte, Rudy L'Orphelin, préfère à ce stade souligner les initiatives plutôt que d'engager des polémiques.

Première réunion publique à la guérinière hier soir sur le logement. Échanges passionnants sur la transition énergétique et l'emploi. #caen

— Rudy L'Orphelin (@RudyLORPHELIN) 9 Novembre 2013

Rudy L'Orphelin peut lui aussi s'appuyer sur un compte Twitter spécialement dédié à la bataille des municipales à Caen, le compte "Caen écolocitoyenne", ouvert dès la mi-septembre, mais qui n'a twitté que 53 fois. Il compte à ce jour 126 abonnés. 


A droite, chacun dans son coin

La droite n'a pas encore fait l'union sur le terrain politique, elle n'a donc pas encore de force groupée sur Twitter pour contrebalancer le compte "Philippe Duron 2014". 
Même si les centristes Sonia de la Provôté et Philippe Lailler viennent de s'unir, la jonction n'est pas faite (et se fera-t-elle ?) avec le leader de l'UMP Joël Bruneau. C'est donc chacun de leur côté que les ténors de la droite caennaise font leur campagne sur Twitter. 

Sonia de la Provôté ne tweete que depuis début novembre (56 tweets au total à ce jour), et pour le moment, pas un mot désagréable pour ses adversaires. 

Plus de 100 questionnaires: les 5 priorités des jeunes.. Et si Caen les entendait? #caen pic.twitter.com/98L0c8WBjY

— Sonia de la Provôté (@SoniadlpCaen) 19 Novembre 2013

Pour du frontal, il faut plutôt aller voir du côté des garçons. 
Philippe Lailler (Modem), dont le nombre de tweets semblent augmenter ces derniers jours, ne s'interdit pas de tacler le maire-sortant sur les sujets qui fâchent. 

Journal de #France2 ce soir, Philippe Duron dégringole de la 1ère à la 4ème place... pic.twitter.com/nUwQiEEhUq

— Philippe Lailler (@PhilippeLailler) 18 Septembre 2013

Sur le compte de Joël Bruneau, qui a reçu l'investiture de l'UMP pour aller ferrailler contre le maire sortant, le ton est un peu plus musclé.
Comme dans ce tweet, où pointe une forme d'hommage à Michel Audiard :

#Caen2014 : si le maire sortant prenait de l'altitude à chaque fois qu'il a voté des impôts, il serait sur orbite

— Joël Bruneau (@joelbruneau) 16 Octobre 2013

Quelques escarmouches, donc, mais on est encore loin du "bashing". Va-t-on rester dans des échanges retenus jusqu'en mars 2014, ou n'est-ce-que le calme avant la bataille ? 
Nous suivrons pour vous ces péripéties sur Twitter....