Saturé aux heures de pointe, cet axe accidentogène est dans la ligne de mire du maire de Rouen
98 accidents en moins d’un an
L’autoroute A150 a été ouverte en 1974. Artisan de sa création, André Marie, alors maire de Barentin usa de son entregent et de son influence pour que le projet d’une autoroute entre Rouen et Le Havre au nord de la Seine débute rapidement par un premier tronçon de 17 kilomètres entre Rouen …et sa ville. Ce fut pour cet ancien ministre et ancien président du Conseil (l’équivalent du Premier ministre d’aujourd’hui) un moyen idéal de desservir le premier centre commercial de Normandie (avec l’hypermarché Carrefour du Mesnil-Roux) ouvert en 1973 à Barentin.Une bretelle vers Dieppe s’est ensuite greffée à mi-parcours, ainsi qu’une sortie au niveau de La Vaupalière. Au fil des ans, cet axe est devenu une voie d’accès importante, empruntée quotidiennement par des milliers d’automobilistes qui viennent travailler dans l’agglomération de Rouen.
Saturée, avec des bouchons aux heures de pointe, cette A150 est aussi devenue depuis l’incendie et la fermeture du pont Mathilde, une déviation des poids-lourds en provenance du Nord de Rouen. Résultat : dès qu’un accident, même mineur, se produit sur cette autoroute, c’est le centre ville de Rouen qui est congestionné, comme mercredi dernier (4 décembre).
Le coup de colère du maire de Rouen
Faut-il alors déclasser l’ A150 et y abaisser la vitesse ? C’est ce que vient de demander en substance le maire de Rouen. Dans un communiqué publié hier, Yvon Robert demande en effet aux services de l’Etat et à la direction des routes du Nord-Ouest (la DIRNO) de "mettre en place rapidement des mesures visant à réduire les risques d’accident et de nouvelles mesures de limitation des vitesses ainsi qu’un contrôle renforcé de celles-ci" .Une position qui fait beaucoup réagir les Internautes de la région (comme par exemple sur le site Paris-Normandie.fr ) qui déplorent l’absence d’un véritable contournement de l’agglomération sous la forme d’une rocade ou d’un périphérique comme à Caen.
De surcroit, cette autoroute construite il y a quarante ans a une longue montée à seulement deux voies de circulation (sans voie réservée aux véhicules lents comme les poids-lourds) et n’est toujours pas raccordée directement ni au pont Flaubert, ni à la Sud III de rive gauche.
VIDEO : le reportage France 3 Haute-Normandie de Raphaël Deh et Didier Meunier (avec des images d’archives) et les interviews de :
- Yvon Robert, maire (PS) de Rouen
- Alain Demayer, directeur de la direction interdépartementale des routes Nord-Ouest
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