La dernière réunion de négociation sur les salaires vendredi n'a pas abouti. La raffinerie est mise en arrêt. La direction du groupe Total assure cependant qu'il y aura pas de pénurie d'essence et de gasoil
Quatre des cinq raffineries Total françaises sont toujours en grève. La France compte 8 raffineries dont deux en Haute-Normandie, Total à Gonfreville et Exxon à Port-Jérôme.
Des "résultats mirobolants" selon des syndicats, une perte de 500 millions pour la direction
Le conflit social porte sur les négociations salariales. Le syndicat CGT estime qu'une augmentation mensuelle de 100 euros et une prime de 1500 euros doivent être accordées aux salariés, eu égard aux "résultats mirobolants du groupe".
Ces résultats sont contestés par Total et l'union française des industries pétrolières. Ils évoquent dans le journal les Echos cette semaine une perte de 500 millions d'euros pour 2013 dans la branche raffinage-pétrochimie.
A Gonfreville, les modifications de planning pendant les congés de Noël suite à la grève enveniment les négociations
A Gonfreville l'Orcher, le dialogue s'envenime car la direction réorganise les congés de Noël de certains employés pour la mise en sécurité liée à l'arrêt.
Côté automobilistes, un porte-parole de Total a assuré que "la situation dans les raffineries n'entraine absolument aucun problème d'approvisionnement". Le président de l'UFIP a précisé que le marché français était notamment approvisionné par des importations.
Le reportage de Mickaël Goavec et Hervé Guiraudou à Gonfreville l'Orcher