La bronchiolite, affection virale touchant les nourrissons, est en recrudescence en Normandie. Elle nécessite souvent de la kiné respiratoire. Un réseau de professionnels prend forme sur l'agglomération caennaise.
Ça commence comme un mauvais rhume. Et puis ça dégénère, se propageant dans les bronches. La bronchiolite touche environs 460 000 nourissons chaque année (30% de la classe d'âge des enfants de 1 mois à deux ans). Cette affection d'origine virale nécessite dans 2 à 3% des cas une hospitalisation quand l'enfant se trouve en grande détresse respiratoire. Le kinésithérapeute a alors un rôle essentiel: c'est lui qui va aider le bébé à évacuer les sécrétions qui obstrue ses bronches et lui permettre de respirer à peu prés normalement. Le soin est impressionnant voire éprouvant, notamment pour les jeunes parents assistant à une séance pour la première fois, mais il constitue une véritable libération pour le petit patient.
Si les services pédiatriques hospitaliers bénéficient de l'intervention d'un kiné toute l'année, pas toujours facile pour les parents, une fois de retour à la maison, d'en trouver un, notamment les jours fériés. En Haute-Normandie, un réseau bronchiolite existe depuis plusieurs années pour assurer la permanence des soins. Sur l'agglomération caennaise, un réseau similaire est en train de prendre forme. "On a réussi à associer 45 kinés qui travaillent avec nous", explique Guillaume Galliou, masseur-kinésithérapeute, "Tous les week-ends et jours fériés, c'est pour ça que demain (1er janvier) mon collègue sera de garde". Demain, un réseau alliant médecine publique et privée devrait voir le jour, comme c'est le cas à Rouen mais aussi à Lisiseux et dans tout le Pays d'Auge.
Reportage de Rémi Mauger et Joël Hamard
Intervenants:
- Professeur Jacques Brouard, chef de service pédiatrie CHU caen
- Philippe Moirez, masseur-kinésithérapeute CHU Caen
- Guillaume Galliou, masseur-kinésithérapeute