La 15ème édition des Puces musicales de Molay Littry avait lieu ce week-end. A l'heure du tout numérique, le bon vieux disque vinyl connaît un retour en grâce et pas que chez les collectionneurs
On le croyait mort et enterré, alors que son successeur, le CD, tente tant bien que mal de résister au raz de marée de la musique dématérialisée. Et pourtant, le disque vinyl semble connaître un retour en grâce, et pas seulement au sein d'une petite communauté d'initié. En 2013, en Grande-Bretagne, ce sont près de 700 000 galettes qui se sont écoulées. Certes, le phénomène reste marginal, 0,8% des ventes totales de musique dans ce pays, mais ce chiffre est le meilleur depuis plus de dix ans (2001).
Les professionnels observent un phénomène similaire en France. "Le vinyle représentait à peine 30% du chiffre d'affaires des disquaires en 2009, aujourd'hui le pourcentage tourne entre 70% et 80% ! On voit la même chose à Los Angeles", a rappelé au Monde David Godevais, directeur du Club action des labels indépendants français (Calif), organisateur du Disquaire Day.
Il y en a qui n'ont jamais abandonné le bon vieux vinyl, ce sont les collectionneurs, ceux qui hantent les allées des conventions du disque comme les Puces musicales du Molay-Litry. Celles-ci vivaient ce week-end leur 15e édition. Les chasseurs de trésor sont à la recherche de la perle rare comme ce 45 tours des Beatles retiré de la vente en France en raison de sa pochette et coté à plus de 3000 euros. Les mélomanes sont aussi à la recherche des premiers pressages des classiques dans années 60-70, réédités depuis en CD.
Reportage de Catherine Berra et Patrick Mertz
Intervenants:
- Bruno Potvin, organisateur des Puces musicales
- Geneviève Roger, retour au vinyle
- Christophe Munerel, collectionneur