Le 1er février 1954, l'abbé Pierre incite à "l'insurrection de la bonté". Soixante après, le centre Emmaüs d'Esteville où le prêtre indigné est inhumé, continue le combat.
C'est à la radio que l'homme de foi lance son appel en faveur de ceux qui souffrent. L'hiver 1954 est le plus froid du vingtième siècle. Dans un bidonville de Neuilly-Plaisance un nouveau-né meurt de froid, un sexagénaire est expulsé de son appartement, il décède d'hypothermie sur un trottoir. L'abbé Pierre plaide pour un retour à la bonté, à la générosité à l'entraide en faveur des sans-logis.
En 2012, Esteville en Seine-Maritime inaugurait son centre abbé Pierre. Un lieu de mémoire et un lieu de pèlerinage aussi. Un centre d'hébergement accueille également une trentaine de personnes en situation précaire.