Elles dormaient dans ses réserves depuis des années. Le muséum d'histoire naturelle a retrouvé quatorze poupées japonaises du XIXe siècle. Un trésor oublié à restaurer d'urgence.
Le Muséum d'Histoire naturelle de Rouen avait oublié qu'il détenait des poupées japonaises du XIX e siècle avant de s'apercevoir qu'il s'agissait finalement d'un véritable trésor caché, qu'il faut maintenant restaurer.
Ces quatorze poupées, d'une trentaine de centimètres, faites de tissus, de bois, de papier et de porcelaine, avaient été délaissées pendant des décennies sous une verrière et ont été très abîmées par le temps. Elles avaient été achetées il ya 150 ans par le collectionneur de japonaiseries et architecte rouennais Jules Adeline qui les avaient ensuite léguées au musée municipal.
Au Japon, elles étaient utilisées dans le cadre de spectacles parodiques au théâtre et représentaient souvent la famille impériale accompagnée de sa cour, de ses guerriers et servants.Cette collection serait deux fois plus importante que celle détenue par le musée du quai Branly à Paris . Mais sa restauration va coûter environ 85.000 euros.
Le musée, qui a lancé un appel au mécénat, a déjà collecté 50.000 euros. Il espère installer en octobre un espace asiatique dans le cadre de sa future "galerie des continents" avec les poupées comme pièces maîtresses. Rouen espère ainsi attirer encore davantage les touristes japonais, qui ont été 32.200 à visiter la capitale haute-normande en 2013.