La société chypriote Atlanco a été condamnée mercredi par les Prud'hommes de Cherbourg pour le "travail dissimulé" de 59 Polonais sur le chantier du réacteur nucléaire.
La société chypriote Atlanco a été condamnée mercredi par les Prud'hommes de Cherbourg à verser de 9.637 euros à 12.267 euros, soit
six mois de salaires, à 59 ouvriers polonais. Le sous-traitant de Bouygues sur le chantier de l'EPR a été reconnu coupable de "travail dissimulé". Son donneur d'ordre, lui, a été relaxé. "C'est une déception", a déclaré Jean-François Saubecki, coordinateur CGT chantier EPR, à l'issue de l'audience, "j'ai vu que le gouvernement mettait en évidence qu'il fallait responsabiliser les donneurs d'ordre dans le cadre du détachement européen et des abus innombrables que l'on constate en ce moment. Or aujourd'hui, ce n'est pas le chemin que l'on a pris. Il y a des responsables qui ne sont pas cités dans ce jugement".
Trois autres ouvriers qui avaient formulé les mêmes demandes ont en revanche été déboutés. Les 62 sont déboutés de leur demande de dommages et intérêts au titre du délit de marchandage. Le conseil des Prud'hommes a en outre ordonné à Atlanco "la régularisation" de ces salariés auprès des organismes sociaux français sous astreinte de 100 euros par jour de retard passé un délai de 30 jours.