Ne doutant pas de sa bonne foi, le Mémorial de Caen a réitéré sa confiance envers Maître Attia, qui restera donc la gagnante du concours de plaidoiries.
L'affaire était plutôt embarrassante pour le Mémorial de Caen : Fallait il ou non retirer le premier prix à Yasmine Attia ?
Contexte : une plaidoirie basée sur une rumeur ?
La plaidoirie de Yasmine Attia avait beaucoup ému le public et les membres du Jury. La jeune avocate tunisienne avait même reçu le premier prix du concours de plaidoiries des avocats de la main de la Garde des Sceaux, Christiane Taubira.
Sauf que son histoire n'est sans doute qu'une rumeur infondée, comme l'a démontré la journaliste Sara Daniel du Nouvel Observateur, spécialiste du Moyen-Orient.
Conférence de presse : "Aucun doute sur sa bonne foi"
Ce jeudi après midi, le Mémorial a tranché et a décidé de faire confiance à l'avocate, ne doutant pas de sa bonne foi. L'avocate tunisienne est soutenue par l'ordre des avocats de Tunisie, par l'association Réseau Tunisie du Droit, Liberté et Dignité (une ONG) et par Frida Dahmani, une journaliste de Jeune Afrique qui assure avoir rencontré la jeune Inès dont parle maître Attia au concours de plaidoirie.
Le sujet de la plaidoirie :
Sa plaidoirie était basée sur une histoire tragique, émouvante et révoltante : celle d'Inès, 15 ans, partie faire le Djihad en Syrie, et qui s'est retrouvée, pendant six mois, offerte à des dizaines d'hommes, des combattants islamistes, pour assouvir leurs besoins sexuels.
De cette histoire, Yasmine Attia avait écrit une brillante tribune pour défendre la cause des femmes victimes de cette forme de prostitution.