Après avoir pratiquement décapité au couteau un agent de sécurité, il comparait aux assises

Un ancien toxicomane comparaît devant les Assises de la Seine-Maritime du jeudi 20 au vendredi 21 mars pour une tentative de meurtre à Rouen. La victime a miraculeusement survécu à ses blessures. L’accusé encourt 30 ans de réclusion.

A Rouen, dans un immeuble proche de la place Cauchoise, où résident plusieurs agents de sécurité, un toxicomane squatte l’un des appartements. Florentin Arthus, un maître chien qui habite dans cet immeuble, demande à plusieurs reprises au squatteur de quitter les lieux. Ce dernier obtempère mais finit toujours par réinvestir les lieux. Le 23 novembre 2010, le vigile entend du bruit au-dessus de son appartement. Il se doute que le squatteur est de retour. Il monte, frappe à la porte et là, selon Me Abdel Alouani, l’avocat de la victime, après un bref échange, le squatteur bloque la tête du vigile sous son bras et lui tranche la gorge à l’aide d’un couteau. L'avocat explique:

Ce qui est ahurissant, c’est que l’agresseur fait un tour complet autour du cou avec son couteau. Au point que la victime s’écroule sur le sol pratiquement décapitée.







L'agresseur déclare être la victime

"La scène est déjà hors norme, mais la suite ne l’est pas moins", commente l’avocat. Le squatteur descend dans la rue se débarrasse du couteau sous une voiture et… appelle les secours. A l'arrivée du SAMU, le squatteur affirme aux urgentistes que c’est lui qui a été la victime de l’agression. Devant l’absence de blessures, ils repartent. Ce sont les policiers qui, quelques minutes plus tard, découvriront à l’étage Florentin Arthus se vidant de son sang. De retour le Samu prend en charge la vraie victime. Malgré ces péripéties et la gravité de ses blessures, Florentin Arthus a survécu.

La thèse de la légitime-défense fragile

L’agresseur affirme avoir fait usage de son couteau, uniquement pour se défendre. Selon lui, la victime était menaçante. Elle aurait ordonné à son chien de l’attaquer. Mais selon l’avocat de la partie civile, cette thèse ne tient pas devant les éléments recueillis par les enquêteurs, notamment en raison de l’absence de morsures de chien.

Lors de l’audience de la cour d’Assises de la Seine-Maritime qui examinera ce dossier du 20 au 21 mars, l’accusé, qui encourt une peine de 30 ans réclusion criminelle, sera représenté par Me Hugues Vigier.

Le procès s'est ouvert ce jeudi matin. Le prévenu a nié avoir voulu donner la mort. Les explications de François Pesquet et Jean-Luc Drouin.

 

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