La région, avec ses nombreux cours d'eau, est un petit paradis pour les pêcheurs. Un milieu en pleine mutation.
En France, ils sont plus d'un million à pratiquer cette activité. Mais leur nombre diminue. Un exemple: dans le Calvados, un peu plus de 9000 cartes ont été vendues cette année, c'est moitié moins qu'il y a 15 ans.
Mais ce loisir est en pleine mutation, et draine aujourd'hui de plus en plus d'amateurs urbains, en attente de "prêt à pêcher". Ce renouveau concerne aussi bien la pêche à la truite, que la pêche des carnassiers, qui ouvrira dans quelques semaines.
Le secteur de la production d'articles de pêche a dû aussi s'adapter à cette nouvelle demande, et offre de plus en plus d'articles prêts à l'emploi.
Le secteur s'ouvre aussi sur des gammes de produits jusqu'alors réservés à d'autres activités urbaines: des vêtements de pêche qui n'ont plus rien à voir avec bottes en caoutchouc et treillis camouflage, encore populaires en milieu rural. On trouve désormais dans les boutiques du streetwear design, dont certains articles sont à l'effigie des marques de pêche, pour séduire ces néo-pêcheurs.
Dans notre pays, la pêche représente une activité économique non négligeable avec 1.000 salariés répartis sur tous les départements et 2 milliards d’euros d’impact économique selon une étude publiée récemment par la Fédération nationale de Pêche.
L’étude montre également que la pêche est avant motivée par le désir de se détendre et d’avoir un contact avec la nature (73% des pêcheurs) avant la prise d’une proie ou la compétition (27%). Les pêcheurs sont issus de toutes les classes sociales et tous les âges (les plus de 65 ans ne représentent que 16% des pratiquants).
Le reportage de Clément Massé et Matthieu Beaudoin
Intervenant:
Thomas Ameline, garde-pêche