Pour la société Guy Dauphin Environnement, sa légitimité est confortée par la réélection du maire de la localité, favorable au projet.
"Le scrutin revêtait une dimension particulière à Nonant-le-Pin où la liste d'opposition avait fait de cette élection un véritable référendum pour ou contre le site de stockage", écrit GDE dans un communiqué.Dans cette commune comptant 429 personnes inscrites sur les listes électorales, le maire sortant, Jacques Queudeville, a été réélu vendredi par le conseil municipal après que sa liste a remporté dimanche 10 sièges sur 15 au second tour.
Dans ce scrutin plurinominal, autorisant le panachage, M. Queudeville a personnellement recueilli 49,86% des voix tandis que son principal opposant, Pascal Hédiger (45,40%), n'a pas obtenu assez de suffrages pour être élu. Le vote a été marqué par un fort taux de participation (84,85%).
"Sur cette base et dans un contexte qu'elle souhaite désormais apaisé, GDE appelle au respect des décisions de justice et à la levée immédiate d'un blocage qui a été condamné par la justice comme elle vient de l'être par la population locale", précise le groupe dans son communiqué.
Ouvert légalement le 22 octobre, le site de Nonant-le-Pin est bloqué depuis le 24 octobre par des opposants qui redoutent une pollution des terres environnantes, de réputation mondiale pour l'élevage équin, avec notamment le célèbre haras du Pin.
La décharge doit recueillir quelque 2,34 millions de tonnes de déchets industriels en 17 années d'exploitation.
Mis en cause dans plusieurs autres dossiers, GDE a été mis en demeure par l'Etat en février de retirer des déchets de pneus qu'elle avait illégalement entreposés à Nonant-le-Pin pendant les deux jours d'exploitation effective du site.Le groupe se présente comme le numéro deux du recyclage de déchets en France.