Débarquement canadien à Dieppe, raid "Biting" à St Jouin Bruneval : les leçons tirées des opérations de 1942 pour le D-Day

Le sacrifice de 1200 soldats canadiens et anglais qui ont débarqué sur la côte dieppoise en août 1942, la prise d'un radar de l'armée allemande en février 1942 près d'Etretat. Deux opérations dans l'esprit des stratèges du Débarquement de juin 1944


Nuit du 27 au 28 février 1942 au Cap d'Antifer, l'opération "Biting"


 


 

  • Objectif : démonter le radar "Würzburg" du manoir de la falaise à St Jouin Bruneval
  • Moyens : 109 commandos parachutistes anglais, une escadrille d'avions de la RAF,  une flotille de vedettes australiennes, britanniques et des forces de la France Libre, le réseau  de Résistance de la confrérie Notre-Dame
  • Point fort : l'effet de surprise, la première grande opération interarmées et interalliée, peu de pertes humaines : 2 commandos anglais tués
  • Enseignement pour le D-Day : le radar que les allemands ont cru simplement détruit fut démonté, expertisé en Angleterre, des moyens de brouillage furent élaborés, la topographie des stations radars allemandes fut analysée
Lire aussi : l'opération Biting

Reportage de Danilo Commodi et Melior Mouamma pour France 3 Baie de Seine lors des commémorations le 3 mars 2014

 

19 août 1942 sur 5 plages de la côte Dieppoise, l'opération "Jubilée"


  • Objectifs :  faire un premier essai de débarquement et s'attaquer aux défenses du mur de l'Atlantique. les réels objectifs de cette opération sont toujours débattus.
  • Moyens : 6000 soldats canadiens et britanniques, 250 navires, 800 avions, une cinquantaine de chars
  • Points faibles et enseignements pour le D-Day : les pertes humaines en seulement 9 heures, 1200 soldats tués. L'armée allemande avait anticipé ce raid. Les hommes débarqués n'ont pas été protégés par un appui-feu suffisant,  les communications entre les troupes et l'Etat Major ont été insuffisantes, la coordination des opérations a été prise au dépourvu dès les premières minutes, les chars n'étaient pas adaptés à des plages de galets.
Lien : le débarquement à Dieppe sur le site de l'association Jubilée

Sur les enseignements tirés de la tragédie des plages diepppoises pour le Débarquement de juin 44, voici l'analyse de Lord Mountbatten, chef des opérations combinées pour l'Angleterre pendant la guerre. Il dirigea l'opération Biting de St Jouin Bruneval et le raid de Dieppe.


On ne peut pas prendre un port sans bombardement préalable. Nous avons tiré les leçons essentielles de Dieppe tandis que les allemands, heureusement pour nous, ont tiré des conclusions erronées. Les allemands ont compris qu'il est nécessaire d'avoir  pour nous (alliés) un port au bout au moins de 4 jours, ils ont renforcé les ports et les garnisons des ports et ont laissé seulement un mince cordon de troupes sur les plages.

 

En 44, nous avons pu descendre sur les plages parce que nous avons apporté avec nous un port artificiel (...) Dans la Manche on a pu continuer à ravitailler et renforcer sans arrêt.

 

J'en suis sûr à Dieppe pour chaque homme qui a été tué, on a épargné au moins 10 hommes en 1944 pendant le grand Débarquement

 

Lord Louis Mountbatten en août 1967


Vidéo :  archive de l'INA, le débarquement canadien (reportage de 1967 avec images d'archives d'époque  et l'interview de Lord Mountbatten)
 

Vidéo : à Dieppe, les commémorations des 70 ans de l'opération Jubilée le 19 août 2012


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