On recensait près de 30 000 gardes-champêtres au milieu du XXe siècle. aujourd'hui, ils ne sont plus que 1500. Cette fonction, créée durant le moyen-âge s'apprête à disparaître. Une proposition de loi veut la faire fusionner avec celle de policier municipal.
"On ne peut pas crier avant d'avoir mal, mais il faut faire attention et je fais partie des gens qui disent qu'il faut absolument défendre et protéger ce qui a fait partie de notre milieu rural, de nos régions, et qui correspond vraiment à l'image de nos villages". A Beaumont-en-Auge, monsieur le maire est attaché au garde-champêtre de sa commune et voit d'un mauvais oeil la proposition de loi actuellement examinée au parlement. Celle-ci vise à créer une police territoriale, produit de la fusion entre les policiers municipaux et les gardes-champêtres. Si cette réforme était adoptée, c'est une figure du monde rural qui disparaîtrait.
Selon la Fédération nationale des gardes-champêtres de France, le métier est apparu au moyen-âge. Il est réellement institué aux côtés de l'actuelle gendarmerie nationale par la loi des 29 septembre et 6 octobre 1791. Nommé par le maire et assermenté, il est principalement en charge de la police rurale. Il peut ainsi constaté par procès-verbal les contraventions et les délits portant atteinte aux propriétés rurales et forestières. Il intervient également dans le domaine de la circulation ou de l'environnement. Le policier municipal, lui, exerce des missions de police administrative et de police judiciaire. Il est notamment chargé d'assurer l'ordre public. Toutes ces fonctions pourraient être assurées à l'avenir par un seul agent, le policier territorial.
Reportage de Rémi Mauger et Patrick Mertz
Intervenants:
- Philippe Lepère, garde-champêtre
- Franck Libbrecht, Le P'tit Beaumont
- Maurice, Le Café des Arts
- Daniel Louvet, maire de Beaumont-en-Auge