La vente aux enchères de Carrier a commencé hier matin, à Alençon. Le matériel de bureau a été cédé aux plus offrants, aujourd'hui c'est l'outil de production qui sera dispersé. Une partie des 180 ex-salariés en ont profité pour revoir une dernière fois leur usine.
C'est le tribunal de commerce qui a ordonné cette grande braderie pour payer les créanciers de Carrier.
800 000 euros au maximum
En tout, près de 500 lots, composés de toutes sortes d'outillages, de mobiliers et de machines seront vendus sur deux jours. Après 52 ans de vie à Alençon, le dernier fabricant de bus scolaire disparaît peu à peu. Les experts ont estimés l'ensemble du mobilier et du matériel dans une fourchette allant de 500 à 800 000 euros. Un montant qui ne couvrira pas l'ensemble des dettes de l'entreprise.
Alors que certains sont en retraite et d'autres en recherche d'emploi, plusieurs anciens salariés s'étaient donné rendez-vous hier matin dans l'usine, lors des visites autorisées avant les enchères. L'occasion pour eux de se remémorer une dernière fois tous les souvenirs laissés là-bas. Revenir sur les lieux, 6 mois, après, ça n'est jamais facile.
Le témoignage de Gilbert Bouley qui a travaillé 41 ans chez Carrier dans ce reportage d'Hélène Jacques et Franck Bodereau
Et le reportage ce mardi 1er juillet , pour la deuxième journée de vente, de thierry Cléon et Pauline Latrouitte avec Jérôme Manceau, Ancien salarié Carrier
et Férid Abbas, PDG du groupe tunisien Setcar, Jacques Bouder, Société de transports de Saint-Brieuc, Patrice Biget, Commissaire priseur de la vente aux enchères