Pour ses vacances en famille, Sabine (le prénom a été modifié) avait prévu de quitter la Haute-Normandie. Elle avait réservé une villa à Saint Cyprien, dans les Pyrénées Orientales par Internet et versé 1.460 euros d'arrhes... pour ce qui s'est révélé être une arnaque.
Sabine et sa famille devaient arriver ce vendredi 1er août sur place, dans leur villa de Saint Cyprien (66) louée pour 15 jours. Finalement, ils vont rester chez eux, en Haute-Normandie...
Pourtant, tout avait l'air en ordre. Sabine avait trouvé l'annonce sur Le Bon Coin, contacté le propriétaire qui lui avait fait parvenir un contrat de location avec un descriptif détaillé de la maison. Elle était même allée jusqu'à faire quelques vérifications d'usage sur les moteurs de recherche... avant de verser ses 1.460 euros d'arrhes.
La maison existe bien. Elle est bien disponible à la location. La personne avec qui Sabine était en contact n'était simplement pas le réel propriétaire. Nous avons contacté Martine Maréchal, la véritable maîtresse des lieux :
"Ces escrocs ont dû se faire passer pour des locataires au départ, pour récupérer mon contrat de location. Ensuite, ils ont copié les photographies de la maison disponibles sur un site officiel de location saisonnière et créé une fausse annonce sur Le Bon Coin. Chaque fois, ils changent de numéro et de compte. Je ne peux rien faire... J'ai bien tenté de porter plainte mais les gendarmes m'ont dit que ça ne servirait à rien."
Cette année, une dizaine de personnes ont été victimes de cette arnaque avec cette maison de Saint Cyprien. Des arnaques à la location de vacances d'un nouveau genre qui se multiplient dans les Pyrénées-Orientales : des escrocs encaissent les arrhes pour la location d'une maison qui ne leur appartient pas en mettant des annonces à des prix défiant toute concurrence sur Le Bon Coin.
Un site officiel pour dénoncer les arnaques sur Internet
Sabine a découvert le pot aux roses lorsque le soi-disant propriétaire lui a demandé de verser la totalité du solde avant la remise des clés, contrairement à ce qui était stipulé dans le contrat de location. N'arrivant pas à joindre le numéro qui avait jusqu'alors très bien fonctionné, elle a contacté la mairie de Saint Cyprien qui l'a orientée vers la police municipale. Les agents se sont alors rendus sur place et ont découvert l'escroquerie.
Sabine a décidé de porter plainte.
Le ministère de l'Intérieur a mis en place un site officiel pour dénoncer les comportements illicites sur le web.