Selon un proche du Premier Ministre, Manuel Valls a approché l'écologiste J.V. Placé pour intégrer son prochain gouvernement. Ce serait une belle consécration pour un homme qui découvre la France à 7 ans et grandit en Basse-Normandie.
Alors que son parti, Europe Ecologie - Les Verts, est fermement opposé à toute participation au gouvernement Valls, Jean Vincent Placé va-t-il désobéir à la consigne et accepter la main tendue par Manuel Valls ? Réponse cet après midi entre 15 et 20H.
Quoiqu'il en soit, les récentes positions du sénateur font grincer les dents au sein du parti. Dans son livre "De l'intérieur. Voyage au pays de la désillusion", (chez Fayard), son ancienne compagne, Cécile Duflot, règle ses comptes :
"Jean-Vincent Placé, qui appelait à sortir du gouvernement quand j'y appartenais, soutient aujourd'hui la politique menée par Manuel Valls."
Jean-Vincent Placé réplique et la juge "extrêmement sévère".
Ambiance au sein du parti, dont la Secrétaire nationale, Emmanuelle Cosse, expliquait encore hier : "Si des écolos deviennent ministres, c'est en leur nom propre".
- Biographie
Ses premiers pas en politique, à la mairie de Caen
Son père adoptif, avocat, milite au RPR. Lui s'engage à l'Unef-ID lorsqu'il étudie le droit bancaire et l'économie à l'Université de Caen. il devient l’assistant parlementaire de son mentor, Michel Crépeau, ex-député-maire PRG de La Rochelle et premier ministre de l’Environnement de Mitterrand. Puis sera élu conseiller municipal d'opposition à caen (1995-2001) sur la liste de gauche menée par Louis Mexandeau.A la mort de Michel Crépeau, en 1999, il quitte le PRG où il ne laisse pas que des bons souvenirs. « C’est un tacticien qui monte des alliances politiciennes et des coups tordus » estime un cadre du parti.
En 1997, à l’Assemblée nationale, il rencontre Noël Mamère. En 2000, il le suit chez les Verts et fait campagne pour lui à la présidentielle de 2002.
Son frère Hervé, avocat d’affaires à Caen, dit de lui dans les colonnes de rue 89 :
« Il sait où il veut aller et prendre les virages quand il faut. »
Un trublion chez les Verts
En décembre 2008, Jean-Vincent Placé devient secrétaire national adjoint des Verts, délégué à l'organisation, aux régions, à la communication interne et aux relations extérieures. Auprès de son ancienne compagne, Cécile Duflot, il contribue à la réalisation du rassemblement Europe Écologie pour les européennes.
En 2011 : il décroche en 2011 le siège de sénateur, laissé vaquant par Jean-Luc Mélenchon. Il hérite de son goût pour la provocation et se fait de plus en plus remarquer pour ses sorties fracassantes sur le « bide » d’Europe Ecologie, ses engueulades avec Cohn-Bendit qui le traita de « crétin » ou ses mots doux pour Eva Joly, qualifiée un jour de « vieille éthique ».