Le règlement du reining comme discipline de Fédération Équestre Internationale est précis et rigoureux. Un cadre parfois rigide. Un Brésilien l'a appris à ses dépends.
Tous les secteurs de reining sont identifiés et codifiés à l'extrême. Chaque action, dans l'enceinte, chaque parcours des couples, depuis les écuries jusqu'aux pistes, ou de la détente à la prestation devant les juges... Rien n'est laissé au hasard ni sans surveillance. Ainsi quand un cheval sort de son boxe, il n'est plus lâché du regard par les stewarts. Les temps d'échauffement et d'entraînement sont minutés. Le nombres de spins d'affilé est fixé à un maximum de 8. Il est interdit de stopper le cheval à moins de 6 mètres des barrières sous peine d'un avertissement immédiat, qui peut en cas de récidive provoquer l'exclusion définitive de la compétition, etc
Une fois échauffé, le couple sort de la carrière de détente accompagné d'un stewart qui ne le lâchera pas des yeux jusqu'à son entrée sur la piste. Il le raccompagnera à la sortie. Bref, beaucoup de mesure de précaution. "L'entraînement d'un cheval de reining est un travail intensif et la FEI veille à fixer un code de bonne conduite. Par exemple, raccompagner un cheval jusqu'aux écuries en sortie de carrière c'est l'assurance qu'un mauvais perdant ne règlera ses comptes..."
Mais tout règlement comporte lui-même des risques d'excès. "On comprend aisément qu'après la visite vétérinaire, aucune autre personne autre que le cavalier engagé puisse entraîner un cheval. L'idée est de fixer un cadre équitable. Néanmoins, et certains l'apprennent à leur dépends, l'observation des règles poussée à l'extrême peut paraître injuste avec de lourdes conséquences pour les athlètes et leurs équipes.
Lundi un cavalier du Brésil est à la détente. Il doit s'absenter quelques minutes et confie son cheval à un co-équipier. Ce dernier naïvement monte dessus pour "le marcher" (ne pas laisser le cheval à l'arrêt). Le couple sera quelques instants plus tard, juste avant l'entrée en piste, disqualifié purement et simplement. Pis, il semble que dans un premier temps les stewarts présents n'aient pas vu l'écart aux règles. Des témoins de la scène ont compris qu'une équipe adverse aurait permis aux officiels d'ouvrir les yeux."10 000 kilomètres, 48 heures de voyage, une semaine d'acclimatation dans le Perche... Après des mois de préparation... Tout cela réduit à néant. C'est sur des cas comme cela que le règlement FEI pourrait prendre en compte des circonstances atténuantes, ou au moins laisser l'épreuve se dérouler et prendre une décision après avoir examiné le dossier à froid."
