Trois hommes originaires du Havre jugés à Paris comme présumés candidats au Jihad

Des peines de quatre, six et dix ans de prison ont été requises ce mardi à Paris

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Réquisitions

Des peines de quatre, six et dix ans de prison ont été requises mardi à Paris à l'encontre de trois jeunes Français accusés d'avoir voulu se rendre au Yémen ou en Somalie pour y faire le jihad.
Il s'agit du premier procès de terrorisme devant le tribunal correctionnel de Paris depuis les attentats de la semaine dernière.  Dans son réquisitoire, le procureur Nicolas Le Bris a souligné que "l'actualité récente démontre à quel point" la peur du terrorisme "est justifiée".


Parmi un groupe de six personnes

Les trois prévenus, originaires du Havre, faisaient partie d'un groupe de six personnes, dont cinq ressortissants français, arrêtés à Djibouti le 4 avril 2012. Expulsés de Djibouti, à destination de la France, ils avaient profité d'une escale au Caire pour se rendre au Sénégal.

Pour le procureur, Djibouti devait servir de "tremplin" pour rejoindre le Yémen et Al Qaïda dans la péninsule arabique (AQPA), ou le mouvement al Shabab en Somalie.


Un Havrais connu des services de renseignements

Le principal prévenu, Abdoul M'Bodji, 32 ans, fait l'objet d'un mandat d'arrêt. Dix ans de prison ont été requis à son encontre. Il était connu de la Direction générale du renseignement intérieur (DCRI, devenue depuis DGSI) pour son radicalisme religieux. Il avait également été en contact avec la cellule niçoise du groupe jihadiste niçois Forsane Alizza. Il a été vu au sein de la "police islamique" de Tombouctou, au Mali.


Son frère "suivait"

Contre son frère Sileymanie, 27 ans, qui comparaît détenu, décrit comme "plus suiveur dans le processus de radicalisation" par le procureur, six ans de prison ont été requis. Il a été interpellé à l'aéroport d'Orly en provenance du Sénégal.


Un troisième homme

Quatre ans de prison ont été requis à l'encontre du troisième prévenu, 30 ans, qui comparaît libre sous contrôle judiciaire et avait été expulsé du groupe. Prenant la parole en fin d'audience, il a condamné le jihad, "l'islam ce n'est pas cela". Le jugement sera rendu vendredi 16 janvier.
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