Le personnel affirme que le service est saturé et dénonce les conditions d'accueil des patients. Un barrage filtrant est organisé ce mardi matin devant l'entrée de l'établissement hospitalier.
Infirmières, aides-soignantes, brancardiers, une trentaine de personnes travaillant au service des urgences du CHU de Caen ont organisé ce mardi matin un barrage filtrant devant l'entrée de l'établissement. L'intersyndicale Sud-CFDT avait déposé un préavis de grève la semaine dernière. Les négociations avec la direction ont échoué. Les personnels dénoncent un manque de lit, un service saturé ces derniers jours et des conditions d'accueil des patients ne respectant pas leur dignité et leur intimité. Et de citer l'exemple d'un malade ayant attendu près de 20 heures sur un brancard dans les couloirs avant de se voir attribuer un lit.
Reportage de Catherine Berra et Erwan de Miniac
Intervenantes:
- Fleur Delauney, Infirmière aux Urgences du CHU de Caen
- Sandra Latour, aide-soignante aux Urgences du CHU de Caen
- Martine Moricet, Secrétaire générale SUD CHU de Caen
De son côté, la direction du CHU affirme avoir ouvert deux unités d'hospitalisation supplémentaire depuis le début de l'année soit 24 lits de plus.
Angel Piquemal, directeur du CHU de Caen, était l'invité de votre journal régional ce mardi midi. Il a reconnu sur notre antenne qu' "il y des personnes qui restent trop longtemps aux urgences et de manière totalement inadmissible". Mais pour le directeur de l'établissement hospitalier le cas du CHU de Caen est loin d'être isolé et "la solution consiste à repenser la totalité du parcours de santé".