L'association Cheval-Avenir a placé 817 chevaux de réforme, ânes et poneys depuis 8 ans. C'est une démarche différente pour acquérir une monture et être adoptant cela se mérite. Gros plan sur cette structure à la solide réputation de sérieux à l'occasion du Salon de l'Agriculture.
« Les chevaux de course, lorsqu'ils ne sont pas ou plus assez performants sont réformés. Réforme qui malheureusement est souvent synonyme de mort .»
C’est en ces termes que Claude Ceulenaere résume ce qui l’a poussé à monter Cheval Avenir voici 8 ans pour les galopeurs (purs sang) et trotteurs. « Au départ je désirais trouver un cheval pour mon mari pour m’accompagner. Je suis allée dans un centre d’entraînement. Et puis, j’ai été prise au piège. Et je me suis lancée dans l’aventure. »
Les installations se situent tout près de la région parisienne dans l’Oise ; Grosbois et Chantilly sont à quelques encablures. « Nous avons construit des box, avons également des pâtures. En hiver, les sols très glaiseux nous imposent de contenir les effectifs. 10 chevaux, 5 poneys de petites tailles et 2 ânes. Pour les derniers, il me sont donnés et je les récupère avec des frais de transports très peu coûteux. »
Une autre façon d'acquérir une monture
Celles et ceux qui veulent acquérir une monture, à côté des élevages ou des marchands de chevaux, pensent peu souvent à ce type de solution associative. Et pourtant, de jolis sujets sont souvent accessibles : juments, hongres ou même entiers. Le type des chevaux et les raisons de leur présence chez Claude sont souvent similaires voire identiques : 95% pour des questions de performances non atteintes pour les trotteurs d’abord. « Les blessures sont rares ». Pour les pur-sang, en revanche, les répartitions est différente. La réforme dépend évidemment pour beaucoup de leur vélocité. Mais les blessures existent également. Claquages ou même fractures dans des cas plus rares.«La nourriture, la remise en forme, le parage, les soins vétérinaires dans certains cas sont coûteux. Et nous sommes une association reconnue d’intérêt général. Avec donc des réductions d’impôts pour une part de la somme déboursée.» La participation tourne autour de 1 000 euros pour les chevaux et les dons sont libres pour les poneys et les ânes.« La participation au frais est indispensable à nos yeux. Adopter un cheval est un acte important. Il doit être accompagné d’une démarche financière.»
Montrer patte blanche
« Oui nous sommes regardants sur les adoptants. En ce qui concerne le niveau des cavaliers tout d’abord car il en va d’une question de sécurité. Pas moins du « Galop 4 » pour les trotteurs, 5 ou 6 pour les pur-sang. Comme nous gardons les chevaux un moment pour le réadapter à la vie classique de chevaux de loisirs, nous apprenons à qui nous avons à faire. Et nous n’associerons pas des cavaliers à des chevaux sans y avoir pensé.»Propriétaire après 12 mois
Puis il y a les conditions d’hébergement. « Je ne désire en aucun cas voir ré apparaître les chevaux dans les colonnes des journaux ou sites de vente. Alors les mesures d’accompagnement sont essentielles.»Et d’ailleurs, le règlement intérieur est très encadré. « Nous avons l’habitude de suivre les chevaux pendant la première année. Nous ne cédons la pleine propriété qu’après 12 mois. Nous passons un contrat d’adoption. Une convention entre les deux parties qui protègent aussi bien les adoptants que nous.Ne serait-ce que pour donner le temps de voir apparaître les problèmes éventuels de santé. »
Le profil des candidats à l’adoption est également souvent le même. Des gens portés sur la détente, l’équitation plaisir, familiale. Peu d’impétrants désireux de faire une super-affaire pour trouver un crack. « Nous ne désirons pas ce type de cavaliers en fait. Ceux qui viennent ne sont pas des acharnés de compétition. Ils ont un peu d’âge aussi.»