160 personnes sont venues manifester ce dimanche à Alençon devant une des propriété du groupe immobilier Desjouis. Ce dernier bloque depuis deux ans la création d'un multiplexe à Alençon.
"Là c'est vraiment un ras-le-cul, il y a vraiment des enjeux économiques importants qui stagnent par rapport à Monsieur Desjouis. Vous imaginez le nombre d'emplois qu'il y aurait sur un multiplex à Alençon ? Sans oublier les cars qui circuleraient la nuit, ça ferait plus d'emplois aussi, et les jeunes qui désertent Alençon pour aller au Mans ou à Caen dépensent leur argent ailleurs qu'ici", explique Lydie Sukrieh, administratrice de la page Facebook "Alençon se rebelle".
Ils étaient 160 ce dimanche à être venus manifester devant un bar fermé depuis 2008. Cet établissement est la propriété du groupe immobilier Desjouis, un promoteur qui depuis deux ans multiplie les recours pour empêcher la création d'un multiplexe de sept salles à Alençon. "Il a déjà fait trois recours", s'indigne Joaquim Pueyo, député-maire de la ville, "le premier devant la commission nationale, on gagne ce recours. Le deuxième devant le tribunal administratif, on gagne sur tous les points, le tribunal a débouté sur tous les points ce monsieur, il se permet de refaire encore un recours pour faire traîner, pour freiner ce projet".
Les défenseurs du cinéma se mobilisent. Parallèlement à la manifestation organisée ce dimanche, une pétition a été lancée et un groupe de citoyens envisagent de porter plainte pour recours abusif.
Reportage de Pauline Latrouitte et Damien Migniau
Intervenants:
- Lydie Sukrieh, administratrice "Alençon se rebelle"
- Joaquim Pueyo, député-maire d'Alençon
- Claude Léonard, habitante d'Alençon