La commission de discipline examine lundi et mardi sept rencontres, disputées par Nîmes. Dont celle du 13 mai face à Caen. Dans cette affaire, six personnes sont mises en examen pour corruption, dont Jean-François Fortin, le président du Stade Malherbe et "Pilou" Mokkedel, un salarié du club.
Examen du match Caen-NîmesLa séance a débuté à 13H30 par la lecture du rapport de l'instructeur, puis elle devait successivement plancher sur chacun des matches suspicieux :
- Match CA Bastia – Nîmes Olympique du 11 avril 2014 (32ème Journée de Ligue 2), 0-0,
- Match Nîmes Olympique – FC Istres OP du 18 avril 2014 (33ème Journée de Ligue 2), 1-0,
- Match Dijon FCO – Nîmes Olympique du 24 avril 2014 (34ème Journée de Ligue 2), 5-1,
- Match Nîmes Olympique – Stade Brestois du 2 mai 2014 (35ème Journée de Ligue 2), 1-1,
- Match Nîmes Olympique – Stade Lavallois du 9 mai 2014 (37ème Journée de Ligue 2), 2-1,
- Match SM Caen – Nîmes Olympique du 13 mai 2014 (28ème Journée de Ligue 2), 1-1,
- Match US Créteil-Lusitanos – Nîmes Olympique du 16 mai 2014 (38ème Journée de Ligue 2), 1-1
Les dirigeants et joueurs du stade Malherbe entendus
Ont été convoquées ce lundi : Xavier Gravelaine, manager de Caen, Patrice Garande, entraîneur de Caen, Nicolas Seube, joueur de Caen. Les joueurs caennais Dennis Appiah et Damien Perquis, le directeur sportif Alain Caveglia, ainsi que le directeur commercial, de la sécurité et de la communication, Kaddour Mokeddel, plus connu sous le surnom de "Pilou", sont également présents. Au total, 35 personnes se sont présentées ce lundi devant cette commission, réunie au Pavillon Kléber, à Paris.Rappel de l'affaire
L'affaire, révélée par Le Canard enchaîné, remonte à la fin de la saison dernière. Le club de Nîmes, qui luttait pour son maintien en L2, est suspecté d'avoir fait pression et/ou proposé des arrangements à d'autres clubs. Le match Caen-Nîmes du 13 mai 2014 (match en retard de la 28e journée de L2) a particulièrement retenu l'attention des enquêteurs. Le résultat (1-1) avait contenté les deux équipes, Caen montant ensuite en L1 tandis que Nîmes assurait son maintien.Récit de Florent Turpin
L'enquête : 4 mois et 137 auditions
Le 5 mars, Le journal l'Equipe publie un rapport rédigé par François Jaspard, l'ex patron de la police judiciaire à qui la commission de discipline de la Ligue Professionnelle de Football a confié le soin d'enquêter. D'après ce document, il y a aurait eu "une entente préalable (...) indéniable" entre les équipes de Caen et de Nîmes le 13 mai 2014. Mais le journal souligne aussi que le soir du match, le président Jean-François Fortin aurait "appelé son entraîneur afin que le score soit au minimum de 3-0"Au Stade Malherbe, Jean-François Fortin et son bras droit, Xavier Gravelaine ont toujours nié tout en bloc. Dimanche encore, dans un entretien exclusif, accordé à France 3 Basse Normandie, Le président du Club expliquait :
" la seule chose que j’ai demandée c’est que ce match soit gagné et j’allais même jusqu’à une précision : je voulais qu’il soit gagné au moins 3-0"
Propos recueillis par Stéphanie Lemaire et Carole Lefrançois. Interview intégrale ci-dessous
Quelles sont les sanctions possibles ?
Dans son communiqué, la Ligue rappelle que "les sanctions éventuelles peuvent aller, pour les personnes physiques, du rappel à l'ordre à la radiation, en passant par l'amende ou la suspension notamment et pour les clubs, du rappel à l'ordre à la rétrogradation ou la mise hors compétition, en passant notamment par des mesures d'amende ou de retrait de points".