Le quotidien sportif a eu accès aux conclusions de l'enquête menée par la commission de discipline de la Ligue Professionnelle de Football. Le document évoque "une entente préalable (...) indéniable" entre les équipes de Caen et de Nîmes le 13 mai 2014. Les sanctions devraient tomber le 17 mars.

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L'Equipe consacre une page entière ce jeudi 5 mars à cette affaire dite des matches truqués qui empoisonne le monde du football français depuis sa révélation à l'automne dernier. (article ici en accès payant) Le journal a pu consulter un rapport de 50 pages rédigé par François Jaspard, l'ex patron de la police judiciaire à qui la commission de discipline de la Ligue Professionnelle de Football a confié le soin d'enquêter. Au total, il a procédé à 137 auditions afin d'essayer de tirer au clair cette affaire "dans laquelle les dirigeants du Nîmes Olympique font figure d'acteurs principaux" : le président des crocos, Jean-Marc Conrad, et le propriétaire du club Serge Kasparian sont soupçonnés d'avoir voulu arranger des rencontres de Ligue 2 alors que Nîmes était en très fâcheuse posture au classement.

Les enquêteurs se sont notamment longuement arrêtés sur le cas de la rencontre Caen-Nîmes : selon l'Equipe, 41 personnes ont été entendues côtés caennais, et 39 côté nîmois, et "les conclusions ne laissent que peu de place au doute" écrit le journal qui cite des extraits du rapport :

"L'ensemble des éléments scientifiques présentés et étudiés dans le cadre de ce rapport d'expertise montre une carence volontaire significative du niveau de jeu des équipes du Stade Malherbe de Caen et du Nîmes Olympique sur le match de Ligue 2 du 13 mai 2014 les opposant. Nos conclusions vont clairement dans le sens d'une entente avant le début du match entre ces deux équipes".


Le rapporteur poursuit : "En effet, ce type d'entente ne peut être le résultat des seuls faits de jeu mais résulte bien d'une entente préalable d'avant-match autour d'un scénario construit. (...) Les carences volontaires significatives du niveau de jeu soulignent bien, en première mi-temps la volonté de laisser l'équipe menée revenir au score puis, en deuxième mi-temps, de préserver le score de parité acquis en première mi-temps, et ce dès l'entame de cette seconde période".


Le président Jean-François Fortin disculpé ?


Les écoutes téléphoniques semblent corroborer ces soupçons : quelques heures avant le match, le président nîmois aurait "fait remarquer à plusieurs reprises" à son homologue caennais "qu'un match nul suffisait aux deux équipes". Mais le journal souligne que le soir du match, le président Jean-François Fortin aurait "appelé son entraîneur afin que le score soit au mùinimum de 3-0". Le rapport évoque aussi le cadeau (les caisses de Costières de Nîmes d'une valeur de... 1,70 euro la bouteille !) dont le journal doute qu'il puisse être de nature à inciter à un joueur professionnel à lever le pied. Mais à aucun moment il n'est question d'un quelconque échange d'argent.

La commission de discipline de la Ligue doit recevoir les différents protagonistes de l'affaire les 16 et 17 mars. Dans ce type d'affaire, les sanctions peuvent aller du simple rappel à l'ordre à la rétrogradation ou même à la radiation. En parallèle, une enquête pénale est ouverte. Elle vaut aux principaux protagonistes, parmi lesquels le président Fortin et son ancien directeur de la sécurité Kadour Mokkedel, d'être mis en examen pour "corruption active ou passive".

Le récit d'Emilie Flahaut :









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